Moins de deux semaines avant les élections européennes, la chaîne LCI organisait un débat entre Éric Zemmour et Daniel Cohn-Bendit.
Intitulée La grande confrontation, l’émission présentée par David Pujadas le 13 mai a mis en scène deux personnalités que tout oppose et dont la vision de l’Europe est diamétralement opposée.
Rallié à Emmanuel Macron, l’ancien député européen des Verts – qui a été confronté à son passé sulfureux par le youtuber Isadora Duncan la semaine dernière dans le métro parisien, au cours d’une séquence depuis devenue virale sur la Toile – affrontait l’essayiste Éric Zemmour lundi soir.
Intitulé L’Europe, stop ou encore ?, le débat a duré près de trois heures, donnant également la parole à six invités issus de la société civile : une étudiante, un éleveur et maraîcher, une juriste, un patron d’une petite entreprise de transport routier, un cadre du secteur industriel et un général à la retraite.
Si de nombreux thèmes ont été abordés tels que la question de l’ouverture des marchés et de la fiscalité, la question de la sécurité et de la défense militaire ou celle de l’identité et de la citoyenneté, la question de l’immigration n’a pas été en reste. Un sujet houleux qui a été l’occasion d’une véritable passe d’armes entre l’ancien eurodéputé et l’auteur de l’ouvrage Un Destin français.
« Le juge européen force les pays à les accueillir »
Daniel Cohn-Bendit a revendiqué la défense de « valeurs universelles », militant pour un accueil transnational des vagues d’immigrants venus du continent africain et demandant un renforcement des agents de Frontex, l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes chargée du contrôle et de la gestion des frontières extérieures de l’espace Schengen
« Il faut savoir comment accueillir et le faire dans les meilleures conditions tout en sachant comment protéger les frontières, non pas de la France, mais de l’Europe », a-t-il expliqué. « Moi, je suis universaliste, je défends les intérêts de l’être humain », ajoute l’ancien leader étudiant de mai 68.
Une vision radicalement différente de celle de son interlocuteur qui a tenu à donner « quelques chiffres ».
« Nous avons 260 000 entrées légales tous les ans en France, nous avons 100 000 demandeurs d’asile qui ne repartent jamais alors qu’il sont une minorité infime à relever vraiment du droit d’asile, et nous avons 50 000 mineurs isolés qui ne sont ni mineurs ni isolés pour la plupart. Ça fait 400 000 personnes, c’est-à-dire la population d’une ville comme Toulouse, qui arrivent tous les ans. Et nous avons les fameux migrants. Qui ne sont pas des migrants selon moi, mais des envahisseurs ; lorsque les gens forcent une frontière, ça s’appelle envahir un pays. »
Et Éric Zemmour de faire référence à une étude menée par l’Organisation non gouvernementale (ONG) Médecins du Monde : « Selon une étude de Médecins du Monde, sur tous les migrants de 2015, il y en avait 13 % qui fuyaient la guerre. Et il y avait 70 % d’hommes. C’est bien ce que je dis, c’est une invasion. »
« Il y a donc ce double phénomène, qui est aggravé par l’Europe qui refuse de mettre des frontières, de les canaliser, de les renvoyer, qui refuse de dire : ‘Non, nous ne prenons personne’, puisqu’elle accueille tout le monde et pousse à accueillir. Le juge européen force les pays à les accueillir », conclut le polémiste.
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