Éric Zemmour : « L’islamophobie n’existe pas. Ce n’est pas un délit, c’est la volonté des minorités islamistes qui essaient de nous l’imposer »

4 avril 2019 19:33 Mis à jour: 4 avril 2019 19:33

Ce mercredi, les chroniqueurs de l’émission Zemmour et Naulleau recevaient plusieurs invités dont Richard Malka qui vient de publier l’ouvrage Éloges de l’irrévérence, coécrit avec l’avocat Georges Kiejman.

Le 3 avril, l’avocat et romancier Richard Malka était l’invité de l’émission Zemmour & Naulleau présentée par Anaïs Bouton. Venu présenter son dernier ouvrage coécrit avec maître Kiejman – le livre revient sur le procès des caricatures du prophète Mahomet publiées dans Charlie Hebdo qui s’est déroulé à Paris en 2007 et pendant lequel les deux avocats ont défendu leurs clients face aux associations demandant la censure du journal comme la Grande Mosquée de Paris ou l’UOIF – Richard Malka a longuement débattu avec Éric Zemmour à propos de la liberté d’expression.

« On parle d’islamophobie. Il faut répéter que l’islamophobie n’existe pas. Ce n’est pas un délit, c’est la volonté des minorités islamistes qui essaient de nous imposer ce délit d’islamophobie qui n’existe pas. On a le droit de critiquer l’islam, on a même le droit de détester l’islam, on a le droit d’avoir peur de l’islam, comme on a le droit de détester, de critiquer le judaïsme, le christianisme, le protestantisme, etc. Sinon, nous ne sommes plus en France », a déclaré Éric Zemmour.

« Il ne peut y avoir de liberté d’expression que s’il y a un fond culturel commun. Or, le multiculturalisme c’est la mort du fond culturel commun. On ne peut s’engueuler avec Éric Naulleau ou avec vous [Richard Malka, ndlr] que parce que nous avons le même fond culturel, que nous avons appris la même histoire, que nous avons les mêmes héros, les mêmes références culturelles. À partir du moment où on ne les a plus, on ne peut plus discuter et on se tire dessus », ajoute l’essayiste.

Des propos auxquels Richard Malka a immédiatement réagi, n’hésitant pas à s’inscrire en faux : « Ce que vous dites n’est pas vrai. Si vous prenez la société la plus communautariste qui soit, c’est-à-dire la société américaine, c’est aussi la société dans laquelle la liberté d’expression est totale donc c’est contradictoire avec ce que vous dites. »

« Seulement ils ne se parlent pas, il n’y a pas de débat public, on ne peut pas échanger », rétorque alors Éric Zemmour avec aplomb.

« Il faut avoir un fond culturel commun, c’est pour cela que l’on se bat »

« Il n’y a pas de débat public mais il y a des gens qui vont à la télé et qui disent ce qu’ils pensent donc la liberté d’expression est absolument totale, ce n’est pas antinomique », poursuit son interlocuteur

« Bien sûr qu’il faut avoir un fond culturel commun, c’est pour cela que l’on se bat. […] Je plaide aussi pour les musulmans parce qu’ils sont comme nous, parce que ce sont des croyants qui mènent la lutte pour desserrer le carcan de leur religion et l’étau de leur religion. Vous voyez les choses en noir », ajoute l’avocat qui estime que « 90 % des musulmans » s’inscrivent dans une démarche visant à adoucir les règles et les principes régissant leur foi.

Une vision qualifiée de naïve par Éric Zemmour : « Vous parlez pour 10 personnes. […] Vous rêvez, ce n’est pas de ma faute, vous avez le droit de rêver. »

« […] Vous ne pouvez pas ne pas voir que cette intégration se fait, cela vous plait ou cela ne vous plait pas mais je plaide aux côtés de musulmans qui mènent ce combat pour avoir le droit de changer de religion, pour avoir le droit de faire leur choix sexuel, de vivre comme ils veulent, de faire le ramadan ou de ne pas le faire et de pratiquer leur religion comme ils le veulent », conclut Richard Malka.

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