JO PARIS 2024

Escrime : Ysaora Thibus, tombée en quarts, n’a « pas de regrets » sur sa rééducation

août 2, 2024 7:07, Last Updated: août 2, 2024 7:10
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L’escrimeuse Ysaora Thibus, tombée d’entrée jeudi en quarts de finale des JO avec ses coéquipières de l’équipe de France de fleuret, n’a « pas de regrets » quant à la gestion de la rééducation de son genou gauche touché par une « lésion ligamentaire » à quarante jours des JO.

Vous avez bataillé pour participer à ces Jeux, quelle est la suite ?

Ysaora Thibus : « Pendant quelques mois, j’ai vraiment vécu au jour le jour, donc je ne me suis pas projetée sur l’après. C’était très difficile. L’objectif était tellement d’être ici et d’arriver dans les meilleures conditions, malgré tous les obstacles. Je réfléchirai à tout ça plus tard. »

Est-ce une genouillère que vous portez à la jambe gauche ?

« Oui, c’est une attelle. C’est la sécurité. Il a fallu appréhender un nouveau genou, un nouveau corps en peu de temps, en un mois. Franchement, mon staff médical est tellement fier de ce que j’ai pu produire. C’est déjà exceptionnel en soi, tous les mouvements que j’ai pu faire aujourd’hui, comment j’ai pu m’exprimer, j’étais au-delà du niveau espéré en considérant le timing et ce que j’ai eu. Franchement, il n’y a rien que j’aurais pu faire différemment ou mieux. Je n’ai pas de regrets. »

Les sensations étaient-elles meilleures que lors de l’épreuve individuel dimanche ?

« Oui, au fur et à mesure, j’ai pu voir ce que j’étais capable de faire, je me suis autorisé plus de mouvements. J’ai eu plus confiance en mon genou aussi. Forcément, je pense que si j’avais eu une semaine de plus, ça aurait pu être différent. »

Votre genou va-t-il demander une opération ?

« Peut-être. »

Est-ce que cela signifie que vous avez pris des risques pour participer ?

« Vous savez, il y a beaucoup d’athlètes qui font des épreuves avec des blessures. On court toujours un risque, de toute façon. Oui, le genou n’était pas dans son état optimal. Mais je voulais être ici et je m’en suis donné les moyens. S’il y avait eu trop de risques, le staff médical ne m’aurait pas laissé venir. Je ne suis pas la seule à prendre cette décision. C’est vrai que je me suis énormément battue pour donner à mon genou les meilleures chances de tenir. Et il a tenu, c’est indéniable. Je l’appelle Maximus. Il est là et il l’a fait.

Que votre destin se décide sur la piste, c’est ce que vous souhaitiez ?

« Je préfère avoir eu l’opportunité de me battre avec les armes que j’avais. Ça a été une année difficile. (…). Aux Championnats d’Europe Anita (Blaze), a eu une commotion. Moi, je me suis blessée. Il y a eu tellement d’aléas. On a eu tellement d’obstacles jusqu’au bout. On ne nous a pas lâchés. Des rebondissements tout le temps. Aucune stabilité, aucune certitude. Et on est là. Et on a donné notre maximum. Des fois, ça ne passe pas mais ça ne veut pas dire qu’on ne le méritait pas. »

Propos recueillis en zone mixte.

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