Les actionnaires du géant espagnol de la construction Ferrovial ont approuvé jeudi le projet controversé de transfert du siège social aux Pays-Bas, malgré la farouche opposition du gouvernement de gauche espagnol.
Le transfert du siège « a été approuvé », a déclaré le président et principal actionnaire du groupe, Rafael del Pino, à l’issue du vote des actionnaires rassemblés en assemblée générale. Ils étaient appelés à se prononcer sur ce plan par lequel la filiale hollandaise de Ferrovial absorbera la société mère espagnole. La direction de Ferrovial avait annoncé cette réorganisation fin février, la justifiant par « l’internationalisation croissante » de son activité. Ferrovial détient un vaste portefeuille d’actifs à travers le monde, dont l’aéroport londonien d’Heathrow et de nombreuses autoroutes aux États-Unis et au Canada.
Son président Rafael Del Pino, 64 ans, est le troisième homme le plus riche d’Espagne, selon le magazine américain Forbes, avec une fortune évaluée à 4,5 milliards de dollars. Rafael del Pino est aussi le premier actionnaire du Ferrovial, dont il détient 20% du capital via une société de patrimoine dont le siège est situé aux Pays-bas.
Parmi les autres grands actionnaires se trouvent sa sœur María (8%), son frère Leopoldo (4%), le fonds TCI (7%) et le fonds américain gestionnaire d’actifs Blackrock (3%).
Faciliter cotation en bourse et financements
En ouverture de l’assemblée générale, M. Del Pino avait assuré que le transfert du siège social « ne se (faisait) pas pour des raisons fiscales » et que « les impôts que paiera Ferrovial après l’opération seront similaires à ceux qu’elle paie » actuellement.
Le groupe a expliqué qu’avoir son siège social à Amsterdam lui permettrait plus facilement d’être coté à la bourse de New York et ainsi d’avoir accès à des financements. L’entreprise souhaite aussi être cotée à la bourse d’Amsterdam et continuera de l’être à celle de Madrid, mais sous le nom de la nouvelle société.
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