Espagne: une femme meurt après une opération esthétique, victime d’une infection qualifiée d’«exceptionnelle»

Par Emmanuelle Bourdy
4 août 2022 16:41 Mis à jour: 4 août 2022 16:41

Ayant fait une infection à la suite d’une opération esthétique, une jeune Espagnole a été plongée dans le coma mais est décédée ce dimanche 31 juillet. La clinique du Centre européen médical esthétique (Ceme), située à Madrid et dans laquelle l’opération avait eu lieu, s’est défendue. Une enquête a été ouverte.  

Ainsi que le rapporte le journal espagnol Diario de Navarra, une femme de 34 ans est morte des suites d’une opération esthétique, réalisée le 29 avril dernier dans la clinique du Centre européen médical esthétique (Ceme) à Madrid. Elle était dans le coma depuis fin avril, après avoir fait une infection.

« Nous considérons qu’il y a trop de coïncidences aux conséquences fatales »

Silvia Idalia Serrano, la patiente originaire de Palma (la capitale de l’île espagnole de Majorque), avait fait une grave infection quelques jours seulement après son opération. À l’hôpital de La Paz où elle avait été admise, les soignants l’avaient plongée dans le coma artificiel.

Mar de La Loma, l’avocate de la famille de Silvia, a indiqué la nécessité de « mener une enquête rigoureuse sur les pratiques de la clinique Ceme. Pas tant ce qui s’est passé dans la salle d’opération que les procédures post-opératoires effectuées ». Elle a également supposé qu’il pourrait y avoir eu d’autres victimes, se joignant par ailleurs à « la consternation et la douleur » de son compagnon Daniel et de ses proches. « Nous considérons qu’il y a trop de coïncidences aux conséquences fatales. Il doit y avoir une enquête et ils doivent payer pour cela », a encore signifié l’avocate de la victime.

Une enquête a donc été ouverte par le 46e tribunal d’instruction de Madrid, à l’encontre de deux médecins ainsi que de la clinique, pour délit de blessure par négligence, précise le journal espagnol.

« Aucune violation dans l’obligation médicale ne peut être déduite »

De son côté, la clinique Ceme a déploré le décès de la patiente, indiquant en outre qu’un rapport avait été soumis au tribunal d’instruction. Celui-ci affirme « qu’aucune violation dans l’obligation médicale ne peut être déduite chez les professionnels de santé qui se sont occupés de la patiente jusqu’à son transfert à l’hôpital de La Paz ».

Dans le détail, une semaine après sa chirurgie plastique, lorsque « des signes d’atteinte générale ont été détectés », Silvia a été « transférée dans un centre plus complexe », apprend-on de ce rapport. La patiente était en effet atteinte d’une infection nommée fasciite nécrosante. Cette complication infectieuse, qui « peut être difficile à établir dans les premières heures ou les premiers jours de sa présentation », selon le rapport, a également été qualifiée d’ « exceptionnelle ». Enfin, le rapport affirme que ces bactéries ne sont pas transmises à l’hôpital, ni par le personnel de santé ou encore l’environnement de soins, mais « proviennent du microbiote [flore] du patient ».

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