Il est plus facile que jamais pour le Parti communiste chinois (PCC) de vous espionner, de contacter vos contacts et de connaître toutes vos activités. Et si vous pensiez que la désinstallation de quelques applications controversées pouvait résoudre le problème, détrompez-vous.
Selon un article publié en 2015 dans The Economist, plus de 70 % des téléphones au monde sont fabriqués en Chine. Les téléphones les plus en vogue sont les smartphones de Huawei et ZTE , pour lesquels le FBI, la CIA et la NSA ont émis une mise en garde en février 2018 pour prévenir les gens de ne pas les utiliser. Ces smartphones sont livrés avec des logiciels espions intégrés, que vous ne pouvez pas supprimer.
Le directeur du FBI, Chris Wray, a déclaré devant la commission du renseignement du Sénat qu’il était « profondément préoccupé par les risques de permettre à une entreprise ou à une entité redevable à des gouvernements étrangers qui ne partagent pas nos valeurs de gagner des positions de pouvoir dans nos réseaux de télécommunications ».
Pour une personne lambda qui pense qu’elle n’a rien à cacher ou que ses informations personnelles n’apporteront pas grand-chose à être récoltées, l’utilisation d’un de ces smartphones fabriqués en Chine aide grandement le PCC en leur fournissant « la capacité de modifier ou de voler des informations par malveillance partout dans le monde. Et cela donne au PCC la capacité de mener un espionnage massif non détecté ».
Vous ne le savez peut-être pas, mais vous pourriez déjà faire partie de l’énorme base de données de la Chine à cause de votre smartphone.
Pour le peuple chinois, l’ingérence du PCC est une question de vie ou de mort
Peu importe le téléphone que vous possédez, tant que vous êtes en Chine, vos communications sont surveillées. Si vous dites, tapez, téléchargez ou publiez quelque chose qui est considéré comme politiquement sensible pour le régime chinois, vous pourriez avoir rapidement de gros problèmes. Par exemple, si vous avez écrit ou prononcé les mots « Authenticité-Bienveillance-Tolérance » en chinois 真善忍 « Zhen Shan Ren », vous pourriez « disparaître » peu de temps après et ne jamais être retrouvé.
Qu’est-ce que ces 3 mots ont de si spécial ? « Authenticité-Bienveillance-Tolérance » sont les trois principes fondamentaux du Falun Gong, une pratique de méditation traditionnelle et populaire qui a par la suite été interdite et persécutée après que l’ancien chef du parti communiste Jiang Zemin a craint sa popularité grandissante.
Depuis lors, le régime chinois communiste persécute ceux qui pratiquent le Falun Gong et les assassine pour leurs organes. Pour plus d’informations, cliquez ici.
Les mots « Authenticité-Bienveillance-Tolérance » ne sont pas les seuls à être surveillés, censurés et réprimés en Chine, les mêmes dangers s’appliquent avec les mots « Falun Gong », « Falun Dafa », « massacre de la place Tiananmen », « indépendance de Taïwan », « prélèvements forcés d’organes », « Tibet libre », etc.
Ces sujets sont tout simplement interdits par le PCC, qui utilise la technologie et internet pour traquer les dissidents. C’est l’une des raisons pour lesquelles la volonté de Google de revenir en Chine avec son projet controversé « Project Dragonfly », une version censurée de Google spécialement conçue pour la Chine communiste, fait face à une énorme réaction de la part des internautes.
L’inquiétude est que cela pourrait signifier que Google devienne complice de la disparition, de la torture et du meurtre de personnes persécutées par le régime totalitaire de la Chine.
Avertissement d’un expert informatique anonyme
Un pratiquant de Falun Gong qui travaille dans l’industrie des technologies de l’information en Chine a posté anonymement une information, avertissant d’autres pratiquants de Falun Gong de la façon dont leur smartphone pourrait mettre leur vie en danger. Il n’a pas pu révéler son identité pour des raisons de sécurité.
Pour le régime chinois, surveiller ses citoyens est devenu beaucoup plus facile avec l’avènement des smartphones.
« Depuis que l’accès à Internet avec les smartphones s’est généralisé, le contenu surveillé par le PCC et ses capacités de surveillance ont augmenté de façon exponentielle », écrit-il. « Par exemple, le PCC collecte des informations sur :
– L’emplacement et les itinéraires de voyage de l’utilisateur du smartphone.
– Toutes les informations saisies dans les applications, les appels et les messages texte. Toutes les conversations et les voix de fond peuvent être converties en texte.
– Les photos prises avec le téléphone, de plus, les personnes photographiées peuvent être identifiées à l’aide d’un logiciel de reconnaissance faciale. Le PCC peut également pirater les caméras des smartphones et prendre des photos et des vidéos supplémentaires.
– Les empreintes digitales de la fonction ‘Déverrouiller avec empreinte digitale’.
– Les empreintes vocales : tout le monde a des caractéristiques vocales biologiques différentes, tout comme les empreintes digitales.
– Les informations de paiement : informations sur les habitudes d’achat, vos revenus et dépenses ainsi que votre emploi.
– Les informations sur vos conversations écrites (chat) – fournissant un aperçu du processus de pensée d’une personne.
– Le ou les navigateurs de votre smartphone et ses applications. Cela facilite le piratage et la collecte de données.
– Les sites Web, adresses IP et services auxquels vous accédez.
– Les informations de contact de vos carnets d’adresses, permettant également de connaître les liens entre les individus.
– Les informations sur votre santé et votre mode de vie. »
Pour un citoyen lambda, savoir que le gouvernement suit toutes ces informations peut déjà être inquiétant, mais pour un pratiquant de Falun Gong, un Ouïghour, un Tibétain, un chrétien ou un activiste politique, en Chine, cela a des conséquences pour leur propre vie.
« Jamais auparavant dans l’histoire un régime n’avait eu une telle capacité de surveillance, mais maintenant le PCC l’a », écrit-il.
Votre téléphone est un appareil d’écoute même lorsque vous ne l’utilisez pas
Cet expert en informatique illustre également un scénario dans lequel il n’est pas nécessaire d’être en communication, le téléphone portable détectant simplement un « mot déclencheur » dans vos conversations. Le téléphone portable est alors activé, même s’il était inactif sur une table à proximité ou dans votre poche, et des fonctions de reconnaissance vocale permettent d’enregistrer et d’envoyer toutes les conversations au régime chinois.
Pour ceux qui pratiquent le Falun Gong, c’est vraiment dangereux. « À partir de ce moment-là, le téléphone portable est configuré pour une surveillance à long terme, en utilisant les différentes méthodes de surveillance susmentionnées », écrit-il. « Et par le biais du carnet d’adresses du téléphone, du logiciel d’enregistrement des appels et du logiciel d’enregistrement de vos discussions, le PCC localise ensuite d’autres pratiquants et personnes de leur entourage à surveiller. »
Il ajoute que la plupart des téléphones portables les plus récents sont dotés de fonctions d’activation par mot clé. Pour les téléphones Apple, il s’agit de la fonction « Hey Siri » ; pour les téléphones portables Android, il s’agit de la fonction « Ok Google ».
En ce qui concerne le PCC et les téléphones fabriqués en Chine comme Huawei et ZTE, ils ont veillé à ce que tous les téléphones soient conçus pour comporter plusieurs mots clés et expressions de réveil (des mises en activité furtive) dont les utilisateurs ne sont pas au courant.
« Quiconque achète un téléphone portable en Chine achète un appareil qui permet au régime de l’espionner », confirme-t-il. « Le téléphone est livré avec un logiciel d’espionnage installé à l’usine. Ainsi, la restauration des paramètres d’usine ne peut pas résoudre le problème. »
Cela favorise également l’expansion et le contrôle des populations et d’internet par le Parti communiste chinois à travers la Chine mais aussi à travers le monde. Avant d’acheter des téléphones conçus en Chine, il serait sans doute préférable d’y réfléchir à deux fois.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.