Tous les quinze jours, le camion La Petite Cuisine d’Henri sert des repas gratuits à Athis-Mons (Essonne), pour ceux qui sont dans le besoin.
Burgers, omelettes, hot-dog ou encore croque-monsieurs… le choix est intéressant pour ces sans-abri d’Athis-Mons. Un lundi sur deux, les bénévoles de ce food-truck solidaire préparent une trentaine de menus complets offerts aux personnes dans le besoin.
Entre 19h et 21h, le food-truck se gare avenue Marcel Sembat dans cette ville du sud francilien considérée comme 4000 autres communes de « désert social » par la Croix-Rouge. Selon l’association, ces communes se situent à plus de 20 km d’une structure d’accompagnement social de la Croix-Rouge française, relate le média Le Pèlerin.
Ce camion de restauration ambulante est donc l’un des plans d’aide mis en place par la Croix-Rouge. Salif, Marie-Yvonne et Cristina sont des bénévoles qui font « tourner » le food-truck, prenant les commandes et préparant les plats. L’acquisition du camion a pu être faite suite au plan Relance France instauré entre 2020 et 2022.
« Je m’investis beaucoup dans le milieu associatif, il s’agit de ma mission préférée, s’enthousiasme Salif. On se sent utile, c’est un moment très attendu par les gens qui viennent manger. »
Si le hors-d’œuvre est toujours le même, une soupe de légumes réconfortante, les clients ont le choix de leur plat, de leur boisson et du dessert. Cette offre alimentaire permet ainsi à la fois de nourrir tout en créant un moment convivial et moins stigmatisant.
Quatre départements pilotes
Avec Athis-Mons, c’est aussi à Étampes que s’arrête le camion, un jeudi sur deux. Ces deux villes ont été identifiées comme présentant davantage de besoins chez les personnes nécessiteuses. Ce sont donc quatre départements pilotes qui ont été identifiés et sélectionnés par la Croix-Rouge: l’Essonne, le Cantal, le Tarn et la Haute-Garonne.
« Il n’est pas toujours simple d’identifier les zones les plus dans le besoin, nous faisons aussi en fonction des retours de nos équipes de maraude », précise Alain Bouchard, vice-président de l’antenne départementale de la Croix-Rouge.
Outre l’offre de nourriture, l’association propose également du covoiturage solidaire et de l’autopartage, permettant de trouver une solution au problème de mobilité pour certains. Ainsi, Raul, l’un des sans-domiciles fixes qui vient se restaurer au food-truck, déplore ainsi : « J’aimerais bien pouvoir me rendre à Étampes quand le camion y passe le jeudi, mais je n’en ai pas les moyens. Un problème que je rencontre au quotidien. Bouger, ça coûte cher. »
La Croix-Rouge souhaite ainsi augmenter ses activités de solidarité dans ces communes, mais le manque de volontaires est une réalité.
Pour donner un peu de temps libre et aider ceux qui sont démunis, contacter La Croix-Rouge.
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