Le Relais des Ulis, aux Ulis (Essonne), fait actuellement l’objet d’une enquête pour « traite d’êtres humains commise en échange d’une rémunération ou d’un autre avantage ». Un employé sexagénaire vivait dans la plus grande insalubrité, au niveau du sous-sol de ce lieu.
Le bar PMU du Relais des Ulis a été perquisitionné le 29 avril dernier, dans le cadre d’une enquête, rapporte Le Parisien. Le gérant est notamment soupçonné de faire de la traite d’êtres humains. Un employé de ce bar, âgé de 62 ans et en situation irrégulière, a avoué qu’il logeait dans la minuscule cave de ce tabac.
« On le croise depuis des années et pourtant on ne pouvait pas se douter de ça »
Si nombre de personnes connaissant cet employé pensaient qu’il habitait à l’étage du bar, il n’en était rien. Lors de la perquisition des lieux, les enquêteurs ont en effet découvert dans quelles conditions vivait cet homme, d’origine africaine et à l’allure toujours fatiguée. Dans cette cave minuscule, des affaires disposées dans des sacs plastiques jonchaient le sol, l’endroit ne possédant ni fenêtres ni eau chaude, avec une simple lampe reliée à une rallonge pour toute lumière. Le sexagénaire était de plus « très sous-payé », a précisé une source proche du dossier à nos confrères.
« C’est fou ! On le croise depuis des années et pourtant on ne pouvait pas se douter de ça », s’est indigné un client du bar. « C’est le bar de la honte ! » a glissé une source proche de l’enquête. « Je suis horrifié », a de son côté déclaré le maire des Ulis, Clovis Cassan, qui réclame une réaction « ferme » de la part de la justice. D’autant plus que, toujours selon une source proche de l’enquête, le patron du Relais des Ulis est déjà défavorablement connu de la justice pour des faits de « soumission d’une personne vulnérable à du travail clandestin ». Une affaire qui remonte à dix ans.
Une autre enquête ouverte pour « blanchiment »
La situation de cet employé avait été découverte lorsqu’un client impatient lui avait demandé de le servir plus rapidement. Pour justifier sa lenteur, il lui avait montré l’état de sa jambe blessée. Souffrant d’un ulcère au tibia, il est hospitalisé depuis février.
Grâce à une association – ayant signalé la situation de cet employé à l’inspection du travail du « Comité contre l’esclavage moderne » (CCEM) – une enquête a été ouverte, confiée au commissariat de Palaiseau. Trois employés ont été auditionnés dans le cadre de celle-ci.
Toujours dans le sous-sol de ce PMU mais dans une autre pièce, les enquêteurs ont par ailleurs découvert une quinzaine d’ordinateurs et plusieurs milliers d’euros en espèces. Les policiers ont pensé qu’il s’agissait d’un système de blanchiment d’argent via les cryptomonnaies. Une autre enquête, confiée à la police judiciaire d’Évry, a donc été ouverte pour « blanchiment », a précisé au quotidien francilien une source proche du dossier. Dans le cadre de celle-ci, les ordinateurs devront être expertisés.
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