Alors que les bassins étaient noirs de monde, une douzaine d’adolescents se sont introduits de force dans le stade nautique de Corbeil-Essonnes où ils ont semé la pagaille.
Samedi dernier, au plus fort de la canicule, une douzaine de jeunes ont fait irruption dans l’enceinte du stade nautique Gabriel Menut de Corbeil-Essonnes (Île-de-France) en profitant de l’absence des vigiles. Âgés de 13 à 15 ans, ils n’avaient ni maillot de bain ni bonnet adaptés au règlement et se trouvaient simplement vêtus de leur caleçon.
Si le personnel de l’établissement a bien tenté de s’interposer, il n’a pas pu les empêcher de se frayer un passage jusqu’au grand bassin. En guise de représailles, les fauteurs de trouble n’ont d’ailleurs pas hésité à copieusement insulter les salariés de la piscine avant de déféquer dans le grand bassin.
« L’ordre a été donné d’évacuer pour des raisons d’hygiène, car il faut quatre heures pour régénérer l’eau », a expliqué la communauté d’agglomération de Grand Paris Sud dans les colonnes du Parisien. « Vu l’ambiance et le problème d’hygiène, sortir le public était la plus sage des décisions », ajoute l’établissement public en charge du stade nautique.
« C’est inadmissible »
Si les baigneurs présents ont rapidement migré vers le petit bassin, les fauteurs de trouble n’en sont pas restés là puisque l’un d’entre eux a également déféqué dans le petit bain, contraignant la direction du stade nautique à faire évacuer l’ensemble de l’établissement qui rassemblait près de 1000 usagers au moment des faits.
Quant au groupe de jeunes voyous, il s’est volatilisé avant l’arrivée des forces de l’ordre dépêchées sur place pour encadrer l’évacuation et prévenir les bousculades.
« C’est inadmissible. Il est vraiment dommage que cette piscine ait été contrainte de fermer durant un après-midi et que plusieurs centaines de personnes aient dû sortir à cause du comportement d’un petit groupe », a déclaré la municipalité de Corbeil-Essonnes.
« On venait juste d’arriver, on a demandé à être remboursés, c’est n’importe quoi de n’avoir pas de service de sécurité », a également regretté une baigneuse dont les propos ont été relayés pars les journalistes du Parisien.
Des mesures de sécurité renforcées
Consciente de la gêne occasionnée, l’agglomération Grand Paris Sud a expliqué qu’elle avait dédommagé les usagers ayant été contraints de quitter les lieux. Elle a aussi indiqué que les mesures de sécurité seraient désormais renforcées afin d’éviter qu’un tel incident se reproduise.
« Nous avons donné une entrée gratuite à chaque personne évacuée. Nous ne minimisons pas les conséquences de ce qui n’est qu’un petit délit. Et surtout, à partir de ce mardi, comme chaque été, des médiateurs et des agents de sécurité seront présents à Corbeil et dans toutes les autres piscines de notre ressort », conclut la communauté d’agglomération.
D’autres incidents signalés en France
La veille, la police avait déjà dû intervenir au centre aquatique de Draveil, une commune située à une douzaine de kilomètres de Corbeil-Essonnes, après que deux adolescentes se sont plaintes d’attouchements de la part de trois individus âgés d’une vingtaine d’années. Sous l’emprise de l’alcool, les suspects ont été interpellés et placés en garde à vue avant d’être relâchés avec un classement sans suite.
Le 29 juin, 600 baigneurs avaient également dû être évacués de la piscine municipale de Châtellerault, dans la Vienne, à cause d’une bagarre entre deux groupes de jeunes qui a tourné à la foire d’empoigne.
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