Une tribune, portée par le président du conseil départemental François Durovray, demande à l’État d’assumer ses « responsabilités régaliennes » afin de faire face à la recrudescence des rixes entre jeunes dans l’Essonne. Elle a été signée par 176 élus de ce département, appartenant à tous bords politiques.
De nombreux affrontements, parfois très violents, se déroulent depuis de nombreuses années déjà dans l’Essonne. En 2020, un quart des rixes recensées en France a eu lieu dans ce département. Une tribune publiée dans Le Monde et signée par 176 élus de ce département, réclame à l’État plus de ressources pour lutter contre ce phénomène.
« La violence juvénile est devenue un phénomène global. Elle touche sans distinction villes, campagnes, quartiers populaires, zones rurales, espaces publics ou établissements scolaires », indique la tribune, dont les signataires pointent la sous-dotation en effectifs des services publics de l’État pour lutter contre ces violences.
« Rien ne justifie cet écart »
La tribune stipule encore que, par rapport à la moyenne nationale, il y a un manque de « policiers, de gendarmes », mais aussi de « magistrats », et également « d’enseignants, de surveillants, de médecins scolaires ou de pédopsychiatres ». « Comme nous avons 42 % de juges de moins par habitant que la moyenne nationale, les délinquants sont trop souvent remis en liberté sans aucune réponse pénale », précise-t-elle.
Le texte, porté par le président du Département François Durovray, souligne que par rapport à sa population, il manque entre autres 200 policiers dans le département. « Et en recrutant des juges et des magistrats : il manque sans doute entre 50 et 60 personnels de justice… Puis il manque beaucoup de personnels de l’Éducation nationale. En Essonne, nous ne comptons que 71 enseignants pour 1000 élèves, contre 82 à Paris. Rien ne justifie cet écart », selon l’élu.
« Ce que nous demandons, ce n’est pas l’aumône »
Les signataires de cette tribune appellent donc le président de la République à venir dans ce département et l’invitent à « s’engager officiellement à rehausser les effectifs des services publics de l’État pour les forces de l’ordre, la justice et l’éducation ».
François Durovray, qui a déjà lancé ce type d’appel par le passé, signifie que les signataires ne demandent pas « l’aumône », mais aspirent à ne pas « être traités différemment des autres territoires ».
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