Le chef d’établissement a reçu plusieurs coups au visage de la part des deux agresseurs dont le casier judiciaire n’était pas vierge, selon Jean-Michel Blanquer.
Ce lundi, deux élèves ayant échoué au baccalauréat ont agressé le proviseur du lycée Marcel Pagnol d’Athis Mons. Ils l’ont frappé plusieurs fois au visage et ont vandalisé son bureau avant de le menacer de revenir pour « mettre le feu » à l’établissement. Âgés de 18 et 19 ans, Bokar L. et Riyad B. étaient déjà connus des services de police, précise Europe 1. Le proviseur agressé a déposé plainte, tandis que les auteurs présumés étaient interpellés par les forces de l’ordre et placés en garde à vue.
Selon l’académie de Versailles, les deux agresseurs n’étaient pas scolarisés dans ce lycée où ils étaient simplement venus « chercher leurs résultats du baccalauréat » après avoir passé des oraux rattrapage qu’ils pensaient avoir réussis. D’après Ouest-France, ils ont « échoué à 0,10 point pour l’un et 2 points pour l’autre ».
Dépités après avoir constaté leur échec, Riyad B. et Bokar L. cherchent alors à retrouver les membres du jury « pour leur demander des explications ». Ils tomberont finalement nez à nez avec le proviseur Éric Blum, venu à leur rencontre en percevant leurs cris dans le hall du lycée.
Après avoir renversé une table en verre, les deux lycéens n’hésiteront pas à s’en prendre physiquement au proviseur et à le menacer. « Je vais te casser la gueule, je vais revenir tous les jours pour trouver l’enseignant et brûler l’établissement », aurait déclaré Riyad B selon des propos relayés par des témoins de la scène. Dans un communiqué publié le 9 juillet, le rectorat de Versailles a condamné « fermement ces actes de violence », avant d’apporter « tout son soutien » à l’équipe éducative de l’établissement.
« Un devoir de respect vis-à-vis du corps enseignant »
Interrogé sur Europe 1, le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a estimé que le comportement des deux lycéens était « totalement scandaleux ». Considérant que les faits qui leur étaient reprochés relevaient « du droit pénal », le ministre a demandé « une sévérité extrême avec ces personnes qui s’adonnent à une quelconque violence ».
« Dans la loi pour l’école de la confiance que l’on vient de voter, l’article 1 dit que nous devons une protection aux professeurs. Il y a un devoir de respect vis-à-vis du corps enseignant », a souligné M. Blanquer.
Jugés ce mercredi, Riyad B. et Bokar L. ont respectivement été condamnés à 105 et à 140 heures de travaux d’intérêt général par le tribunal correctionnel d’Évry. Si Bokar L. a nié avoir frappé le proviseur, il a toutefois admis qu’il l’avait « repoussé ». « J’étais dépité. Quand j’ai passé mon oral, le jury m’a mis en confiance, m’a dit que c’était très bien. Je n’ai pas compris quand on m’a dit que je n’avais pas le bac », a-t-il expliqué.
Le tribunal n’a pas suivi les réquisitions du procureur de la République qui avait demandé des peines d’emprisonnement de 6 à 8 mois avec sursis à l’encontre des prévenus, les appelant à « assumer » leurs actes.
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