Une trentenaire accuse un chauffeur de la célèbre plateforme d’avoir profité du fait qu’elle se trouvait dans un état d’ébriété avancé pour la dépouiller et l’abandonner sur le bas-côté.
Les faits se sont déroulés le 1er août, entre deux heures et trois heures du matin. Après avoir passé la soirée dans un bar du XIe arrondissement de Paris, une jeune femme de 35 ans commande un Uber afin de rentrer chez elle, à Brunoy, dans l’Essonne.
Sous l’emprise de l’alcool, elle s’installe dans le véhicule et part en direction de son lieu de résidence. En chemin, elle discute avec le chauffeur et « en vient à parler du Mont-Saint-Michel », rapportent les journalistes du Parisien.
Arrivée à Brunoy, la jeune femme décide d’aller voir le célèbre monument, situé à près de 400 kilomètres de là. Elle convient alors du prix de la course avec le conducteur, soit 300 euros. « J’aime beaucoup voir les monuments historiques de nuit, il n’y a personne », confie la trentenaire.
« C’est là qu’il a commencé à s’énerver »
Elle retire 180 euros dans un distributeur automatique de billets avant de les remettre au chauffeur. « Je voulais lui payer le reste au retour. C’est là qu’il a commencé à s’énerver », explique-t-elle dans les colonnes du Parisien.
La situation s’envenime rapidement, la jeune femme essaiera d’abord de « prendre le volant », avant que le chauffeur ne la chasse du véhicule « en la tirant par les cheveux ». Il l’abandonnera finalement sur le bas-côté en emportant les 180 euros qu’elle avait retirés ainsi que son téléphone portable.
« Je me souviens avoir traversé des fossés, je pense que j’étais en forêt de Sénart. J’ai dû marcher jusqu’à croiser quelqu’un », affirme la victime présumée. Elle finira par croiser un automobiliste qui la déposera près d’une gare où une dame et sa fille la conduiront jusqu’au commissariat.
Essonne : violentée puis abandonnée en forêt de Sénart par un chauffeur VTC #Essonne https://t.co/OtrPKdL4MF #Rediff
— Le Parisien | 91 (@LeParisien_91) August 5, 2019
« Il a profité du fait que j’étais ivre »
« J’étais trop alcoolisée pour qu’ils prennent ma plainte, ils m’ont gardée dans le hall d’accueil toute la matinée », observe la trentenaire, qui présentait encore un taux de un gramme d’alcool par litre de sang quelques heures après les faits.
Si la jeune femme a bien déposé plainte auprès du commissariat de Brunoy, elle n’a toutefois pas pu retrouver de trace de la course commandée via l’application Uber sur sa messagerie. Selon une source proche du dossier, la société n’aurait pas non plus été en mesure d’identifier la réservation sur sa plateforme.
« Je n’utilise qu’Uber et je n’ai pas confiance dans les taxis. Je me souviens que lorsque je suis montée dans la voiture, il m’a donné mon nom et l’adresse à laquelle j’allais. Après coup, j’ai vu qu’il n’avait pas facturé la course depuis Paris. Je pense qu’elle a disparu parce que le chauffeur l’a annulée. Il a profité du fait que j’étais ivre », assure la jeune femme.
« Nous prenons ce sujet très au sérieux »
Uber a lancé une enquête interne afin de vérifier que la victime présumée avait bel et bien réservé un trajet sur son application dans la nuit du 1er au 2 août dernier.
« La sécurité est notre priorité et nous nous efforçons de fournir la meilleure expérience à tous les utilisateurs de l’application. La violence n’est pas acceptable sur l’application et nous prenons ce sujet très au sérieux », souligne la direction de l’entreprise.
« Lorsqu’un incident est remonté à nos services, nos équipes dédiées prennent immédiatement les mesures de prévention nécessaires et fournissent si besoin toute l’assistance requise à la police et aux autorités. En cas d’incident lié à une agression physique, sexuelles ou à des propos discriminatoires, le compte du passager ou du chauffeur qui aurait commis les faits, est alors immédiatement suspendu, et ce, à titre préventif », conclut la compagnie de VTC.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.