Régulièrement pris pour cible, le commissariat des Ulis a de nouveau fait l’objet d’une attaque le soir de la fête nationale. C’est d’ailleurs l’ensemble du département de l’Essonne qui a été la proie de scènes de violence et de guérilla urbaines ce week-end.
Les faits se sont déroulés dans la commune des Ulis pendant la nuit du dimanche 14 au lundi 15 juillet. Vers deux heures du matin, une vingtaine de jeunes ont déboulé aux abords du commissariat avant de jeter plusieurs projectiles, dont des pavés et des cocktails Molotov qui ne se sont heureusement pas enflammés, sur le bâtiment.
Situé à proximité des cités de la ville, le commissariat est régulièrement la proie des voyous qui sévissent dans les quartiers des Ulis. « En trois ans, c’est la sixième attaque recensée contre ce commissariat », rapportent les journalistes du Parisien. Relativement vulnérable, le bâtiment a d’ailleurs été rénové il y a un peu plus d’un an afin de faire face aux attaques. « Les vitres situées en façade ont été renforcées, et une porte située à l’arrière du commissariat permet une sortie d’urgence », souligne le quotidien francilien.
« Ces émeutiers sont décidés et organisés »
Si le commissariat n’a pas été endommagé par l’attaque qui a eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi, les vitres de trois véhicules de police stationnés devant le bâtiment ont été brisées. Renforcés par la présence d’unités supplémentaires mobilisées pour le 14 juillet, les policiers du commissariat ont pu repousser rapidement leurs assaillants. Aucune interpellation n’a toutefois été faite.
« Tous ces événements démontrent que le département de l’Essonne est un département difficile où la violence est constamment présente. Ce qu’il s’est passé aux Ulis en est l’emblème. Attaquer un commissariat est un acte grave. Heureusement qu’il y avait assez de collègues pour faire face cette fois. Car ces émeutiers sont décidés et organisés. Mais qu’en sera-t-il à l’avenir ? Le département manque cruellement d’effectifs pour s’opposer à ces scènes de guérilla urbaine », a déclaré le syndicat Alliance Police nationale.
« Je trouve ces actes lamentables. C’est complètement irresponsable d’aller attaquer la police comme cela. Je suis catastrophée pour les agents. Il y a une petite bande pour qui c’est devenu une tradition d’attaquer le commissariat », observe pour sa part Françoise Marhuenda – maire (PS) des Ulis.
Un département en proie à la violence
Le soir du 14 juillet, l’ensemble du département de l’Essonne a été le théâtre d’affrontements violents et de scènes de guérilla urbaine. À Ris-Orangis, des policiers ont été visés par des jets de pierre tandis que leurs collègues étaient pris à partie par « 50 à 80 personnes leur jetant des parpaings et des bouteilles de verre » dans le quartier des Tarterêts, à Corbeil-Essone, relaie Le Parisien.
Des scènes de violence qui ont également été observées dans le quartier du Vieillet, à Quincy-sous-Sénart, et à Chilly-Mazarin où quatre malfrats ont été appréhendés après des tirs de mortier d’artifice. La veille, plus de 24 véhicules avaient déjà été incendiés dans l’Essonne, tandis qu’une trentaine d’individus s’en étaient violemment pris aux pompiers ainsi qu’aux policiers à Grigny, sans qu’aucun agresseur n’ait pu être interpellé.
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