À la suite d’un nouvel affrontement entre deux bandes de jeunes, un adolescent est décédé. Un autre blessé à la gorge a été évacué par hélicoptère vers l’hôpital. Son pronostic vital n’est plus engagé.
Le jeune garçon a été tué « très probablement d’un coup de couteau au ventre », près de la piscine de Boussy-Saint-Antoine, a précisé la Direction départementale de la sécurité publique de l’Essonne. Un autre adolescent a été blessé à la gorge lors de cette rixe et a été transporté par hélicoptère vers un hôpital.
Selon une source policière, les adolescents, qui s’étaient donné rendez-vous, étaient armés de couteaux et autres armes blanches. D’après la police, au moins six interpellations ont eu lieu. La rixe a opposé « environ une trentaine de jeunes » venus d’Epinay-sous-Sénart et de Quincy-sous-Sénart, a indiqué la même source.
Ce lundi 22 février déjà, dans l’Essonne, une altercation avait éclaté entre une dizaine de jeunes de Dourdan et de Saint-Chéron, aux abords du collège de cette petite ville de 5000 habitants, située près d’Étampes. Une adolescente avait alors reçu un coup de couteau au ventre. Elle est décédée dans la nuit de lundi à mardi à l’hôpital.
2 ados de 13 et 14 ans tués dans des bagarres aujourd’hui en #Essonne.
Face à cette #barbarie qui se banalise, il est urgent que le gouvernement prenne ses responsabilités. Il doit agir. Le laxisme d’État tue !https://t.co/MOh2bn9UIV
— Vivien Gosset (@GossetVivien14) February 23, 2021
Un phénomène qui « gangrène » l’Essonne
Pour cet affrontement à Saint-Chéron, au moins six mineurs ont été placés en garde à vue, selon une source proche du dossier. Une enquête a été ouverte par le parquet d’Évry pour meurtre sur mineur de 15 ans et violences en réunion et confiée à la section de recherches de Paris. L’opinel – arme du crime – a été retrouvé et l’un des jeunes a reconnu « son implication dans le coup mortel », a rapporté la procureure d’Évry, Caroline Nisand. Il était déjà connu pour deux infractions mais sans lien avec des faits de violences.
Pour la procureure de la République, ce phénomène « gangrène » le département de l’Essonne « et place les mineurs en première ligne ». « Nous sommes dans un phénomène de revendication d’une autorité sur un territoire, une ville ou parfois un simple quartier, sans que cela soit nécessairement en lien avec le trafic de stupéfiants », a rajouté la magistrate.
Après le premier décès, le préfet de l’Essonne, Eric Jalon, avait évoqué des faits d’une extrême gravité. Il avait fait savoir qu’il avait demandé à la gendarmerie « de renforcer la surveillance et la vigilance dans le secteur de Saint-Chéron, Dourdan et les communes avoisinantes pour éviter toute propagation de ce phénomène à court terme ».
Il avait annoncé par ailleurs une réunion lundi prochain avec « les maires de la dizaine de communes les plus concernées par ce phénomène dans le département » ainsi que « les entreprises de transports et l’Éducation nationale ». Il s’agit de doter « chacun de ces secteurs d’un véritable dispositif anti-rixes », avait-il dit.
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