Violemment pris à partie par un petit groupe de voyous alors qu’il tentait d’intervenir sur un feu de poubelle, le maire de la ville de Lisses a pu filmer ses agresseurs.
Les faits se sont déroulés le lundi 4 mai à Lisses, une commune d’environ 7500 habitants située à une trentaine de kilomètres au sud-est de Paris. Vers 18 h 30, Thierry Lafon, le maire (DVD) de la ville, a été la cible de jets de projectiles alors qu’il intervenait sur un feu de poubelle.
« J’étais en réunion quand j’ai vu de la fumée par la fenêtre. Craignant un incendie, je suis sorti voir ce qu’il se passait », a expliqué l’édile dans les colonnes du Parisien.
L’élu monte dans sa voiture de fonction et se dirige vers le lieu de l’incendie. Il découvre alors qu’il s’agit d’un feu de poubelle autour duquel une poignée de jeunes encapuchonnés, masqués et vêtus de noir se trouvent rassemblés.
« Je suis descendu de ma voiture. Lorsqu’ils m’ont vu, ils m’ont aussitôt jeté des galets et des bouteilles en verre », raconte M. Lafon.
Avant de sortir de l’habitacle de son véhicule, l’édile avait pris soin de retirer le macaron signalant sa fonction : « Je ne pense pas qu’ils m’aient reconnu. Mais j’ai sorti mon téléphone pour les filmer. »
La séquence tournée par le maire de Lisses montre une pluie de projectiles – dont des galets, des pots et des bouteilles en verre – s’abattre sur lui alors qu’il tente de s’avancer vers le petit groupe de voyous. S’il n’a pas été blessé dans l’échauffourée, une pierre a toutefois heurté de plein fouet le pare-brise de son véhicule.
Un guet-apens selon le maire
Alertés de la situation, les forces de l’ordre et les sapeurs-pompiers se sont rendus sur les lieux.
« Quand la première voiture de gendarmerie est arrivée, le groupe les a littéralement chargés, les obligeant à faire demi-tour et à appeler des renforts. Je n’ai aucun doute, il s’agit d’un guet-apens. Je suis persuadé que ce début d’incendie avait pour vocation de faire venir les gendarmes et les sapeurs-pompiers en vue de les caillasser », confie le premier magistrat de la ville.
Une hypothèse partagée par les forces de l’ordre. « Les gendarmes ont été engagés pour un feu de poubelle. Sur place, ils ont été accueillis par des jets de projectiles et de pétards. La quantité de projectiles laisse à penser que c’était planifié », souligne une source policière proche de l’enquête.
Un véhicule de gendarmerie a également été touché par les projectiles lancés par le petit groupe de malfrats. Après s’être mise à l’abri, la maréchaussée a appelé des renforts et une quarantaine de gendarmes ont du être mobilisés pour rétablir l’ordre.
Selon une source judiciaire citée par les journalistes du Parisien, « deux personnes en infraction ont refusé de donner leur identité ». Elles n’auraient néanmoins pas été interpellées.
Le maire de Lisses a l’intention de déposer plainte au nom de la municipalité pour les dégâts causés par l’incendie et les dégradations faites sur son véhicule de fonction.
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