Violences et agressions: une bande d’ados déscolarisés fait la loi dans un McDonald’s de l’Essonne

Par Léonard Plantain
12 mars 2020 09:44 Mis à jour: 12 mars 2020 10:12

À Boussy-Saint-Antoinen dans l’Essonne, un McDonald’s fait office de QG pour des jeunes bien connus des services de police, au grand dam des employés et des visiteurs.

Dans la zone commerciale du Val d’Yerres à Boussy-Saint-Antoine, des silhouettes errantes et des capuches rabattues sont visibles de part et d’autre du McDonald’s local. Il s’agit d’adolescents venant du quartier voisin, appelés « la Bande du Vieillet ».

Ces jeunes, pour la plupart déscolarisés, ont trouvé dans ce McDonald’s un endroit chaud où se réunir. Le problème, c’est que les employés et les clients doivent dorénavant composer avec des rixes entre bandes rivales, des violences, des agressions et des nuisances en tous genres.

Bien que fréquemment visité par les policiers, le McDonald’s ne peut pas faire partir ces jeunes, qui ont une technique bien rodée: pour rester dans le fast-food, ils commencent par demander des verres d’eau, que l’on ne peut leur refuser. Ils commandent ensuite à la borne des crèmes glacées et des petites frites à intervalles réguliers, relate le Parisien.

Ces jeunes peuvent ainsi « squatter » le McDonald’s, en utilisant l’électricité et le wi-fi offerts, comme s’ils étaient des clients comme les autres. La seule chose que peut faire le responsable de l’enseigne, c’est solliciter l’aide des autorités pour obtenir un retour au calme et assurer la sécurité de ses clients.

« Impossible de manger tranquillement à cause d’une demi-douzaine de jeunes qui se couraient après dans la salle. Il a fallu que trois policiers arrivent et les persuadent de quitter les lieux pour revenir à une ambiance normale », écrit une cliente sur la page Google du restaurant.

Divers faits graves ont entraîné une surveillance accrue

Depuis fin 2019, les enquêteurs du commissariat de Brunoy accordent une attention particulière à ce McDonald’s. Notamment à cause de faits graves qui se sont accumulés. Par exemple, en décembre 2019, un des jeunes âgé de 17 ans a molesté une jeune fille devant le McDonald’s. La scène, filmée par ses amis, a ensuite été diffusée sur les réseaux sociaux.

Plus grave encore, le 23 janvier 2020, à quelques centaines de mètres de l’enseigne, une adolescente de 13 ans entourée par plusieurs jeunes a été violée. Elle a ensuite tenté de se suicider en sautant d’un pont.

De plus, des vols réguliers de commandes UberEats ont été constatés autour de l’enseigne. « Les jeunes agressaient les livreurs et mangeaient le contenu des livraisons à l’intérieur du McDonald’s », a précisé une source policière au Parisien.

Face à l’aggravation de la situation, et en accord avec le responsable de l’enseigne, la police a mis en place des patrouilles régulières et un vigile assure la sécurité de l’enseigne en soirée.

En retour, il n’y a plus eu de détérioration ni de menaces envers les équipes, et la situation c’est amélioré depuis les deux dernières semaines. Un point positif relevé par le personnel, les clients et les autorités.

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