Âgée de 52 ans, la victime se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment. Elle aurait pu perdre la vie.
Les faits ont eu lieu le lundi 30 septembre à Montgeron, une commune de plus de 20 000 habitants située à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Paris.
Le 30 septembre, un Montgeronnais de 52 ans emprunte le bus afin de se rendre à Évry-Courcouronnes où il souhaite acheter un parfum pour l’anniversaire de son épouse.
« Quand je monte à bord, je vois beaucoup de jeunes au fond. Je m’assois près d’eux. À l’arrêt suivant, je vois une trentaine, voire une quarantaine de jeunes qui attendent. Je me dis qu’il se passe quelque chose », explique-t-il dans les colonnes du Parisien.
« Le coup l’a touché, mais pas cassé »
Au niveau de l’arrêt Prairie d’Oly, des jeunes attroupés sur la place du Soleil repèrent un lycéen du quartier des Bergeries de Draveil circulant à bord du bus. Munis de bâtons et de gaz lacrymogènes, ils envahissent aussitôt le véhicule afin de s’en prendre à lui.
« J’étais assis juste devant leur cible numéro un. Quand je les ai vus arriver, je me suis couché sur ma voisine. Les jeunes me montaient dessus à pieds joints pour frapper celui de derrière ! À un moment, j’ai essayé de me relever, mais je me suis pris un gros coup de poing sur l’épaule. Juste au-dessus du pacemaker », poursuit le quinquagénaire.
« Le coup l’a touché, mais pas cassé. Heureusement, sinon j’étais mort. Ce pacemaker, c’est 80 % de mon cœur », ajoute-t-il.
Essonne : fragile du cœur, il frôle la mort coincé dans une rixe entre bandes #Essonne https://t.co/tw90TfQghG
— Le Parisien | 91 (@LeParisien_91) October 6, 2019
L’assaut dure cinq à dix minutes pendant lesquelles le père de famille reste couché en espérant ne pas recevoir un coup de bâton sur son pacemaker.
« Puis un jeune a gazé tout le fond du bus, y compris ses propres amis, explique le père de famille. Tout le monde est sorti, et j’en ai profité pour m’échapper », souligne le Montgeronnais.
« J’ai été en danger de mort »
Pris en charge par les pompiers, il sera finalement évacué vers l’hôpital Claude Galien de Quincy-sous-Sénart d’où il sortira dans la soirée. Particulièrement choqué, il a décidé de faire part de son désarroi aux journalistes du Parisien.
« J’ai été en danger de mort. Pourquoi faire ça dans le bus, là où il y a des innocents ? Des enfants, des femmes enceintes, des personnes âgées ? Cela ne se voit même pas que je suis malade cardiaque. Et pourtant, j’ai failli perdre la vie », raconte le quinquagénaire.
« Et s’il était mort, qu’auraient dit ces jeunes ? Avec le recul, je me dis que cela aurait pu être bien plus grave. Si on le tape là [elle désigne son torse], c’est fini », renchérit son épouse.
Échaudé par la violence de l’incident, ce Montgeronnais se refuse désormais à prendre le bus lorsque des jeunes se trouvent à l’intérieur.
« Même si j’ai un rendez-vous important, je le laisserai passer. Je ne peux plus prendre ce risque », conclut-il dépité.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.