Essonne : un retraité klaxonne un jeune à scooter qui vient de griller un feu et se fait tabasser à coups de casque

Par Paul Tourège
16 mars 2020 16:36 Mis à jour: 16 mars 2020 16:36

Âgé de 70 ans, l’automobiliste a dû être transporté aux urgences de l’hôpital de Longjumeau.

Les faits ont eu lieu le mercredi 11 mars à Morangis, au niveau du rond-point de la place Gabriel Fontaine. Vers 8h30, un automobiliste de 70 ans a eu une altercation avec un jeune homme qui circulait en deux-roues.

« Un scooter passe au feu rouge et une voiture manque de l’emboutir », a expliqué Saïd, un témoin de la scène, aux journalistes du Parisien.

Le septuagénaire klaxonne et signale au conducteur du deux-roues qu’il a bien failli le renverser. Âgé d’une vingtaine d’années, celui-ci descend aussitôt de son scooter et cogne à la vitre de l’automobiliste.

« Le plus vieux a pris peur, alors il est sorti chercher une sorte de sangle dans son coffre, celles qu’on utilise pour attacher des objets lourds », raconte Saïd.

Le conducteur du deux-roues prend rapidement le dessus et fait chuter le retraité. Il lui donne alors plusieurs coups de pied en l’injuriant, avant de lui asséner des coups de casque « d’une extrême violence ».

« Personne ne faisait rien, alors qu’il y avait des malabars à côté. Je me suis interposé, j’ai poussé le jeune pour lui dire de se calmer. Mais il avait une telle haine… je n’ai jamais vu ça. J’ai fini par lui mettre un coup de poing dans le casque pour qu’il arrête. Franchement, si je ne l’avais pas arrêté, il aurait pu le tuer », affirme Saïd.

Une plainte déposée

Le conducteur du scooter remonte alors sur son engin et quitte les lieux. « Il m’a dit : ‘Je dois y aller, je suis en retard pour le travail’ », confie Saïd. Ce dernier appelle les pompiers qui évacueront le retraité vers les urgences de l’hôpital de Longjumeau.

« Il avait le crâne ouvert et mal à l’estomac à cause des coups de pied », rapporte Saïd. « Heureusement qu’aucun enfant n’a assisté à cela. C’était un papy avec des cheveux blancs. J’ai pensé à mon père », ajoute-t-il.

Une plainte pour violences aggravées a été déposée et les enquêteurs de Savigny-sur-Orge ont été saisis. « Aucun élément ne permet l’identification de l’auteur pour le moment », souligne toutefois une source policière.

Le lendemain de l’agression, les commerçants de la place Gabriel Fontaine expliquaient ne pas avoir assisté à la scène en raison de l’heure matinale à laquelle elle s’est déroulée.

« Les scooters roulent très vite et grillent souvent les feux », confie une salariée du Franprix.

« Les jeunes et les vieux se croisent souvent dans le quartier. Il y a une cité derrière et un Ehpad à côté. Mais c’est fou que personne n’ait pensé à prendre la plaque sur le moment ! » conclut l’employée.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.