Etats-Unis : 687.000 dollars de dédommagements suite un licenciement pour cause de refus vaccinal

La décision a été prise à la suite d'un procès intenté par la scientifique contre l'entreprise

Par Zachary Stieber
20 juillet 2024 22:25 Mis à jour: 20 juillet 2024 22:25

Un jury américain a accordé 687.000 dollars (630.000 euros) à une chercheuse licenciée pour avoir refusé de se conformer à l’obligation vaccinale contre le virus Covid-19 imposée par son entreprise.

Tanja Benton, qui travaillait pour son employeur depuis 16 ans lorsqu’elle a été licenciée, s’est vu attribuer 177.240 dollars d’arriérés de salaire, 10.000 dollars d’indemnités et 500.000 dollars de dommages-intérêts punitifs, selon un document officiel du tribunal.

En août 2021, les employeurs de Mme Benton ont exigé qu’elle soit « entièrement vaccinée », selon les termes de la plainte. Mme Benton a refusé cette demande, affirmant que des cellules souches de foetus avortés étaient impliquées dans le développement des vaccins Covid-19 et qu’elle ne pouvait pas « en toute conscience accepter le vaccin, qui souillerait son corps ». Elle a ajouté que sa foi ne le lui permettait pas.

Son employeur, BlueCross BlueShield, a répondu que son poste impliquait des « interactions externes régulières avec le public » et qu’elle ne pouvait donc pas le conserver. La plaignante a alors rappelé qu’elle travaillait entièrement à distance depuis 2020.

Il lui a été proposé d’autres postes au sein de l’entreprise dont deux sur lesquels elle a postulé. Pourtant en novembre 2021, son employeur a acté son licenciement, ne la prévenant que cinq jours plus tard. Il lui a été signifié que «tous les postes requièrent désormais le vaccin », selon un courrier électronique enregistré dans l’affaire.

BlueCross BlueShield « ne peut pas prouver que le fait de permettre à la plaignante de continuer à travailler en tant que chercheuse en biostatistique sans être vaccinée contre le Covid-19 constituerait une contrainte excessive », indique la plainte. La société « ne peut pas non plus prouver avoir fait des efforts de bonne foi pour tenir compte des croyances religieuses sincères de la plaignante ».

« Nous sommes déçus de cette décision », a déclaré par courriel à Epoch Times Dalya Qualls White, responsable de la communication de BlueCross BlueShield of Tennessee. « Nous pensons que l’obligation vaccinale était la meilleure décision, et nous pensons que notre disposition à l’égard de cette obligation était conforme à la loi.».

Les avocats de l’entreprise ont fait valoir que le fait d’accorder à Mme Benton une exemption pour une durée indéterminée en dépit de son rôle d’« employée en contact avec le public » aurait constitué une charge trop lourde pour l’entreprise. Selon eux, elle n’aurait pas pu continuer à travailler à distance indéfiniment.

La société a également affirmé que Mme Benton n’avait pas de croyance religieuse sincère et a « ni[é] que le vaccin contre le Covid-19 ait été fabriqué à partir de cellules souches de fœtus avortés, ce qui est manifestement faux », selon les documents déposés par la société.

Johnson & Johnson a bel et bien utilisé des cellules souches d’un fœtus avorté dans la conception, dans la production et les tests de son vaccin Covid-19. Les vaccins Pfizer et Moderna ont eux-aussi utilisé de telles cellules lors des premiers tests. Mais les sociétés pharmaceutiques ont précisé que les produits finaux ne contiennent pas de cellules de fœtus avortés.

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