États-Unis : aucune confirmation d’augmentation de crimes haineux après les élections présidentielles
Depuis l’élection de Donald Trump le 8 novembre dernier, les données recueillies par deux organismes à but non lucratif suggèrent que les crimes haineux n’ont pas augmenté.
Dans la semaine qui a suivi l’élection, le Southern Poverty Law Centre (SPLC), un des organismes de recherche sur la criminalité haineuse, a signalé plus de 700 « incidents haineux », notant que beaucoup d’incidents ne peuvent être vérifiés. De plus, la semaine suivant les élections, le taux d’incidence a chuté à environ 10 par jour, ce qui est nettement inférieur au taux journalier signalé par le FBI.
En 2015, la dernière année où les statistiques sont disponibles, la justice a signalé 5 850 incidents de ce genre au FBI, soit une moyenne d’environ 16 par jour.
Le blog libéral ThinkProgress a également compté les « incidents de haine » depuis l’élection, de Trump le 8 novembre 2016 avec des critères plus stricts excluant « les cas plus généraux de haine ou de racisme comme les vagues de harcèlement en ligne et les graffitis sans objectif ni intention ». Résultat : pendant presque trois mois, moins de trois incidents par jour en moyenne.
Bien que les chiffres de SPLC et de ThinkProgress soient peut-être incomplets, ils ne montrent aucune augmentation du crime de haine suivant la première semaine de l’élection de Trump.
Le SPLC a identifié 13 faux rapports d’incidents et 26 incidents anti-Trump entre le jour du scrutin et celui de la publication du résultat.
Crime de haine aux États-Unis
En 2015, le FBI a enregistré environ 7 % d’augmentation des incidents de crimes haineux par rapport à 2014. Mais cela reste inférieur à 2013. Notons que par rapport à 2010, les crimes haineux en 2015 avaient chuté de près de 12 %.
Par contre les crimes anti-musulmans sont en augmentation notable : 257 cas en 2015 ce qui représente une augmentation d’environ 67 % comparé à 2014 et plus de 90 % d’augmentation depuis 2013.
Le FBI publie des rapports sur les crimes haineux à l’échelle nationale depuis 1996. Il définit un crime haineux comme « une infraction pénale contre une personne ou des biens motivés en totalité ou en partie par un préjugé contre une race, une religion, un handicap, le sexe ou l’identité du genre. »
Le FBI enquête sur des centaines de crimes haineux chaque année, soulignant « l’impact dévastateur qu’ils ont sur les familles et les communautés » et la possibilité que « des groupes qui prêchent la haine et l’intolérance puissent encourager le terrorisme dans notre pays ».
D’autre part, l’agence constate que « la haine en elle-même n’est pas un crime, et le FBI est conscient de la nécessité de protection de la liberté d’expression et des autres libertés civiles ».
Version anglaise : Hate Crime Surge Claims Lack Numbers
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