États-Unis : crash d’un avion sanitaire à Philadelphie, avec six Mexicains à bord

Par Epoch Times avec AFP
1 février 2025 08:50 Mis à jour: 1 février 2025 09:00

Un avion sanitaire avec six Mexicains à son bord s’est écrasé vendredi à Philadelphie, provoquant des incendies dans cette ville de l’est des États-Unis, deux jours après une collision entre un avion de ligne et un hélicoptère qui a tué 67 personnes à Washington.

Des images vidéo ont montré le biréacteur descendant à pic vers une zone résidentielle et une énorme boule de feu au moment de l’impact.

Selon l’Administration fédérale de l’aviation (FAA), l’appareil était un Learjet 55 – un avion d’affaires américano-français – qui avait décollé de l’aéroport de Northeast Philadelphia à destination de Branson, dans le Missouri. L’accident s’est produit peu après 18h00 (23h00 GMT).

Les six victimes sont des Mexicains, a indiqué le ministère mexicain des Affaires étrangères.

Une petite fille qui avait « reçu un traitement médical »

Le jet transportait une petite fille qui avait « reçu un traitement médical lui ayant sauvé la vie » et devait rentrer au Mexique, a expliqué à NBC Shai Gold, le propriétaire de l’entreprise d’aviation impliquée, Jet Rescue Air Ambulance.

Les autres personnes à bord étaient sa mère, un pilote, un copilote, un médecin et un infirmier, a-t-il ajouté.

« La patiente avait été soignée à l’hôpital Shriners Children’s de Philadelphie et était transportée vers son pays d’origine, le Mexique », a confirmé à l’AFP Mel Bower, porte-parole de l’établissement.

« Tellement triste de voir l’avion s’écraser à Philadelphie, en Pennsylvanie. Encore des âmes innocentes perdues », a déploré le président Donald Trump, sur son réseau Truth Social.

Le crash a mis le feu à de nombreux bâtiments et véhicules dans les environs du Roosevelt Mall, un centre commercial du nord-est de Philadelphie.

Plusieurs témoins ont déclaré aux chaînes de télévision locales avoir vu des restes humains dans les décombres ou à proximité.

De possibles victimes au sol

Mike Driscoll, conseiller municipal de Philadelphie, a dit craindre que des personnes au sol aient aussi été tuées. « Cela n’a pas l’air bon. C’est une situation triste », a-t-il déclaré à CNN.

Cet accident survient alors que les États-Unis sont encore choqués par la pire catastrophe aérienne dans le pays depuis 2001 : 67 personnes sont mortes mercredi, lorsqu’un hélicoptère militaire a percuté un avion de ligne en plein vol au-dessus de l’aéroport Ronald-Reagan de Washington.

Les sauveteurs n’ont pour l’instant repêché que 41 corps dans les eaux glacées du fleuve Potomac et les recherches se poursuivent.

La boîte noire de l’hélicoptère a été retrouvée, ont annoncé vendredi soir les autorités. Les deux enregistreurs de vol du Bombardier avaient eux déjà été repêchés jeudi soir. Leur exploitation par l’Agence américaine de sécurité des transports (NTSB), qui mène l’enquête, va être scrutée de près.

Les enquêteurs du NTSB espèrent publier un rapport préliminaire sous 30 jours, et l’enquête complète pourrait prendre un an. L’agence « est un organisme indépendant » du gouvernement, a rappelé vendredi soir Todd Inman, l’un des responsables du NTSB.

« Notre travail consiste à établir les faits, mais surtout à faire en sorte qu’une telle tragédie ne se reproduise pas, quoi que qui que ce soit puisse dire », a-t-il insisté.

L’altitude de l’hélicoptère militaire compte parmi les nombreuses questions de l’enquête.

D’autres interrogations entourent la tour de contrôle de l’aéroport Ronald-Reagan, qui était en sous-effectifs mercredi soir. Selon les médias américains, un seul contrôleur, au lieu de deux, assurait le trafic aérien.

D’après le New York Times, la congestion autour de cet aéroport, régulièrement survolé par des hélicoptères et des avions à basse altitude, avait déjà engendré ces dernières années des mises en garde de la part de pilotes de ligne.

Parmi les victimes de la catastrophe, on compte plusieurs membres de la communauté du patinage artistique, dont le couple russe Evgenia Shishkova et Vadim Naumov, champions du monde en 1994. Deux ressortissants chinois se trouvaient aussi à bord, de même qu’un policier philippin.

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