Des procureurs américains ont demandé à un juge californien de révoquer la caution de l’ancien président péruvien Alejandro Toledo (2001-2006) et de préparer son extradition vers le Pérou, où il est accusé de corruption.
« Maintenant (…) que le secrétaire (d’État) a autorisé la remise de M. Toledo, celui-ci devrait être placé en détention afin que le gouvernement puisse procéder à sa remise aux autorités péruviennes », ont déclaré les procureurs dans une demande écrite au tribunal.
Selon eux, « le risque de fuite » de M. Toledo « a augmenté au-delà du seuil acceptable » et il ne devrait donc plus être assigné à résidence.
La requête a été déposée auprès d’un tribunal de San Francisco, en Californie, et une audience doit se tenir le 9 mars.
Alejandro Toledo, assigné à résidence
M. Toledo, 76 ans, réside aux États-Unis depuis la fin de son mandat de président. Il était retourné au Pérou en 2011 et 2016 pour se présenter à l’élection présidentielle mais il avait été battu.
En 2019, l’ex-président avait été arrêté aux États-Unis pour des faits de corruption au Pérou. Il est depuis assigné à résidence à son domicile en Californie et porte un bracelet électronique.
Une affaire de corruption à hauteur de 34 millions de dollars
Il est soupçonné d’avoir perçu des dizaines de millions de dollars du groupe de construction brésilien Odebrecht, au cœur d’un vaste scandale en Amérique du Sud, en échange de l’obtention de marchés publics.
À son arrivée sur le sol péruvien, il doit être placé en détention provisoire dans le cadre de cette affaire.
Le parquet requiert une peine de 20 ans et 6 mois de prison à l’encontre de M. Toledo, qui a reconnu qu’Odebrecht a versé au moins 34 millions de dollars et qu’il a reçu une partie de cette somme.
Corruption des précédents chefs d’État
Il clame cependant son innocence, affirmant que c’est un homme d’affaires aujourd’hui décédé, Josef Maiman, qui s’est occupé des transactions, selon les médias péruviens.
L’ancien président fait partie d’une liste d’ex-chefs d’Etat péruviens poursuivis ou condamnés pour corruption: Alberto Fujimori (1990-2000), Ollanta Humala (2011-2016), Pedro Pablo Kuczynski (2016-2018), Martin Vizcarra (2018-2020) et Pedro Castillo (2021-2022).
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