Aux États-Unis, dans l’État de New York, la « réduction organique naturelle » a été légalisée ce samedi 31 décembre 2022. Cette pratique, qui est présentée comme plus respectueuse de l’environnement, permet d’accélérer la décomposition du corps. Mais elle ne fait pas l’unanimité et des voix, fermement opposées à cette pratique, s’indignent d’une telle légalisation.
C’est le sixième État des États-Unis à autoriser cette pratique, qui est une alternative aux funérailles traditionnelles. Le « compostage humain » a ainsi été légalisé, en ce dernier jour de 2022, par la gouverneure démocrate Kathy Hochul. En France, ce procédé reste interdit.
Une décomposition rapide et écologique pour certains
Concrètement, le procédé consiste à placer le corps du défunt dans un conteneur semi-ouvert et réutilisable, d’y ajouter des matériaux tels que des copeaux de bois, de l’herbe ou encore de la paille, et de laisser la décomposition se faire, rapporte le New York Post.
Ce dispositif s’accompagne d’un système de chauffage, de ventilation et de climatisation, permettant ainsi de créer un environnement favorable au développement des bactéries. Le processus dure environ deux mois. Au bout de trente jours, la décomposition des chairs est faite mais il reste les os. Ceux-ci sont alors brisés et après soixante jours, le tout est rendu aux proches du défunt, qui peuvent récupérer le terreau et s’en servir comme engrais pour leurs plantations, qu’il s’agisse de plantes, de fleurs, d’arbres, ou de légumes, précise la BBC.
Les défenseurs de cette nouvelle pratique mettent en avant son côté écologique dans la mesure où elle n’utilise ni bois contrairement au cercueil, ni combustible fossile comme l’exige toute crémation. De plus, elle représente un avantage en termes de gain de place, notamment dans les villes. À noter par ailleurs qu’un corps humain peut produire jusqu’à 180 kilogrammes de compost.
Une pratique jugée irrespectueuse par d’autres
Malgré tous les avantages cités par ses défenseurs, le « compost humain » n’est pas accepté par tous, loin s’en faut. La Conférence des évêques catholiques de New York y est fermement opposée, ainsi que le rapporte la BBC. Elle considère en effet que cette pratique est irrespectueuse des restes corporels, qui ne devraient pas être traités comme des « déchets ménagers ». L’État de Washington a été le premier à légaliser le « compost humain », en 2019. Le Colorado et l’Oregon lui ont emboîté le pas en 2021, puis le Vermont et la Californie en 2022.
En France, cette pratique est interdite. Une proposition de légalisation de ce « compostage humain » rebaptisé « humusation » avait été portée par la députée (MoDem) Élodie Jacquier-Laforge en 2021, rapporte CNews. Présentée devant l’Assemblée nationale, celle-ci n’avait toutefois pas rencontré le succès escompté. En 2016, Élisabeth Lamure, qui était sénatrice du Rhône à l’époque, avait mis ce sujet sur la table. Le ministère de l’Intérieur lui avait répondu que « son introduction en droit interne soulèverait des questions importantes, tenant notamment à l’absence de statut juridique des particules issues de cette technique et de sa compatibilité avec l’article 16-1-1 du code civil ».
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