Le service américain des douanes et de la protection des frontières (CBP) a annoncé mercredi que l’agence avait saisi une cargaison de produits soupçonnés d’être fabriqués en Chine en recourant au travail forcé.
Les produits, originaires du Xinjiang, en Chine, semblent être fabriqués avec des cheveux naturels, a déclaré l’agence dans un communiqué.
La cargaison, retenue au port de New York/Newark, contient environ 13 tonnes de produits capillaires d’une valeur de plus de 800 000 $.
« La production de ces marchandises constitue une très grave violation des droits de l’homme, et l’ordonnance de détention vise à envoyer un message clair et direct à toutes les entités qui cherchent à faire des affaires avec les États-Unis, à savoir que les pratiques illicites et inhumaines ne seront pas tolérées dans les chaînes d’approvisionnement américaines », a déclaré Brenda Smith, commissaire adjoint exécutif du Bureau du commerce du CBP.
Cette décision fait suite à l’annonce par le CBP d’une ordonnance de suspension de la mise sur le marché (Withhold Release Order – WRO) de produits capillaires fabriqués par Lop County Meixin Hair Product Co. Ltd. le 17 juin.
Dans le cadre du WRO, les produits Meixin seront retenus dans tous les ports d’entrée américains, a déclaré le CBP dans le communiqué.
« Le recours au travail forcé n’est pas seulement un grave problème de droits de l’homme, mais il entraîne également une concurrence déloyale dans nos chaînes d’approvisionnement mondiales », a déclaré le Bureau du commerce du CBP.
« Il est absolument essentiel que les importateurs américains s’assurent que l’intégrité de leur chaîne d’approvisionnement réponde aux normes humaines et éthiques attendues par le gouvernement américain et par les consommateurs américains », a ajouté M. Smith.
Effective 6/17, @CBP issued a Withhold Release Order against hair products from Lop County Meixin Hair Product Co. Ltd. #CBP has reasonable suspicion that merchandise was mined, manufactured, or produced wholly or in part with #ForcedLabor. Learn more: https://t.co/cVwLI0dpwo pic.twitter.com/oNHjZJbUVd
— CBP Office of Trade (@CBPTradeGov) June 17, 2020
Selon les chiffres cités par la Commission exécutive du Congrès américain sur la Chine et les Nations unies, pas moins d’un million de Ouïghours et d’autres minorités ethniques seraient détenus dans des centres de rééducation chinois, qui, selon Pékin, doivent « éduquer et transformer » ceux que le Parti communiste chinois (PCC) juge menacés par les « trois forces du mal » que sont « l’extrémisme, le séparatisme et le terrorisme ».
D’anciens détenus ouïghours ont déclaré au journal Epoch Times qu’ils ont été soumis à la torture, forcés de renoncer à leur foi et de jurer fidélité au PCC alors qu’ils étaient détenus pour des raisons inconnues dans des établissements souvent surpeuplés.
De plus en plus de preuves suggèrent que des détenus, notamment des Ouïghours, des pratiquants de Falun Gong et d’autres prisonniers de conscience, sont exploités pour effectuer des travaux forcés dans divers centres de détention à travers toute la Chine.
Pas de mot, et le monde se tait face à l’insupportable ?https://t.co/muWmOZcLx1
— Guillaume Badet (@guillaume_badet) July 2, 2020
Le secrétaire d’État Mike Pompeo, ainsi que le ministère du Trésor, le ministère du Commerce et le ministère de la Sécurité intérieure, ont publié mercredi un avis aux entreprises de la chaîne d’approvisionnement du Xinjiang, mettant en garde les entreprises américaines quant au risque de voir la chaîne d’approvisionnement se rattacher à des entités chinoises qui se livrent à des violations des droits de l’homme, notamment au travail forcé.
« Le travail forcé, qui vise les minorités ethniques et religieuses, n’est plus limité à la région du Xinjiang, mais se répand de plus en plus dans toute la Chine grâce à des accords conclus par le gouvernement chinois avec des fabricants du secteur privé « , a déclaré M. Pompeo dans un communiqué.
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