L’administration américaine a adopté une nouvelle politique qui limite à un an la validité des visas délivrés aux étudiants chinois dans certains domaines d’études. Bien que cette mesure ait suscité l’opposition de certains qui la considèrent comme « raciste », les agences de renseignement des États-Unis y voient une action nécessaire pour protéger le pays.
La restriction de la validité des visas
Les nouvelles restrictions visent principalement les étudiants chinois qui demandent un visa pour faire des études dans les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM). Plusieurs universitaires ont exprimé leur inquiétude au sujet de cette décision, expliquant qu’elle est ouvertement raciste et qu’elle limitera la réserve de talents que les États-Unis pourront attirer à l’avenir.
L’agence officielle chinoise Xinhua cite un enseignant de Virginie : « L’Amérique vient d’inverser le cours qu’elle suivait depuis 130 ans, jouant un nouveau jeu de préjugés contre les Chinois. Je pense qu’ils n’ont aucune idée de l’ampleur du segment de notre société qu’ils affectent et du pouvoir économique qu’ils [les étudiants internationaux] représentent. »
Selon les estimations de Association of International Educators, les étudiants internationaux ont contribué pour environ 37 milliards de dollars à l’économie américaine au cours de l’année scolaire 2016-2017. Les étudiants chinois ont apporté une grande partie de cette contribution.
Toutefois, malgré les avantages économiques, le gouvernement américain a décidé de limiter la validité des visas aux étudiants chinois, principalement pour des raisons de sécurité nationale.
Le besoin d’une telle restriction
Les Chinois essayent d’attirer des chercheurs et des scientifiques américains dans leurs propres entreprises et organisations. En même temps, le fait que des étudiants formés aux États-Unis dans le domaine des technologies critiques sont « enlevés » par la Chine représente un grave problème pour les agences de renseignement des États-Unis.
« De nombreux universitaires et chercheurs étrangers qui fréquentent actuellement les institutions américaines proviennent de pays qui sont nos concurrents stratégiques, dont l’Iran, la Russie et la République populaire de Chine… Nous sommes particulièrement préoccupés par la Chine, car elle est l’un des plus redoutables concurrents économiques des États-Unis », a cité Epoch Times les paroles de Joseph G Morosco, directeur adjoint de National Counterintelligence and Security Center.
Un rapport publié par la Maison-Blanche, intitulé Comment l’agression économique chinoise menace les technologies et la propriété intellectuelle des États-Unis et du monde, soulève de graves préoccupations concernant l’utilisation par la Chine de professionnels formés aux États-Unis.
Le rapport explique : « Les recruteurs chinois font appel à la fierté nationale et demandent ‘le retour en Chine‘ pour ‘servir la patrie’. Ceux qui reviennent sont récompensés par des avantages financiers et des perspectives de carrière. Ceux qui restent à l’étranger disposent de multiples moyens pour ‘servir le pays’, incluant souvent des visites de courte durée en Chine et la rédaction de rapports décrivant leurs recherches à l’étranger. »
Un exemple de l’appel à la « fierté nationale » utilisée par la Chine pour faire rentrer au pays des ressortissants chinois formés aux États-Unis est le « Plan des mille talents » lancé en 2008. Selon ce plan, les leadeurs de domaines scientifiques qui détiennent des droits de propriété intellectuelle sur des technologies considérées comme essentielles par Pékin sont attirés dans le pays par des avantages très attrayants et des postes de premier plan dans les universités et les instituts de recherche chinois. Selon des sources gouvernementales, près de 44 000 ressortissants chinois hautement qualifiés sont rentrés au pays depuis 2009.
Avec le lancement par la Chine de son ambitieux plan « Made in China 2025 », qui vise à permettre à la Chine de dominer les États-Unis et devenir le principal fournisseur de technologie au monde, on peut comprendre que l’administration américaine cherche à empêcher les ressortissants chinois de s’inscrire dans des domaines d’étude sensibles comme l’aviation, la robotique, la production industrielle de haut de gamme, etc.
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