Les législateurs de la Californie, de l’Illinois, de New York et de l’État de Washington ont proposé de nouveaux impôts sur la fortune ; une augmentation de l’impôt sur le revenu des « riches » est également envisagée dans le Connecticut, le Maryland et le Massachusetts. Les résidents de ces sept États démocrates sont déjà parmi les plus imposés des Etats-Unis. Néanmoins, ces États connaissent des difficultés financières. Les législateurs démocrates pensent donc que la solution est d’imposer encore plus les riches. Pourtant, la Floride, le Tennessee et le Texas n’imposent pas d’impôt sur le revenu et affichent tous des excédents robustes. Ils cherchent même à réduire les taxes sans que cela affecte leurs finances publiques. Comment cela est-il possible ? Dans un article du Wall Street Journal, les économistes Arthur Laffer et Stephen Moore en expliquent la raison principale.
Pour les deux économistes, les États républicains à faible taux d’imposition attirent des richesses et des capitaux qui proviennent des États démocrates à fort taux d’imposition. Selon les dernières données de l’Internal Revenue Service et du Census Bureau, ce phénomène s’accélère. Au cours des dix dernières années, six des sept États démocrates ayant les plus forts taux d’imposition ont subi une perte nette de population de près de cinq millions de résidents au profit d’autres États. Ils ont également perdu des milliards de dollars en revenu imposable cumulé : la Californie a perdu 50 milliards de dollars, le Connecticut 14 milliards, l’Illinois 47 milliards, le Maryland 14 milliards, le Massachusetts 13 milliards, le New Jersey 26 milliards et New York 79 milliards de dollars. Ces données ne concernent que les particuliers.
Les législateurs de gauche cherchent donc des moyens de compenser cette perte… et continuent dans l’erreur socialiste. Le député californien Alex Lee par exemple, propose ainsi un impôt sur la fortune qui s’appliquerait même après que le contribuable eut quitté la Californie. Mais, comme l’écrivent les auteurs de l’article, en supposant que cela soit constitutionnel, les entrepreneurs créeront leurs entreprises et créeront de la richesse directement ailleurs, notamment dans les nouvelles zones high-tech du pays, comme Austin, Salt Lake City, Nashville ou bien encore West Palm Beach en Floride, la Silicon Valley du Sud.
La concurrence fiscale a du bon et permet l’essor économique de ceux qui font moins les poches des citoyens et des entreprises. Mais la logique socialiste nie le principe du « trop d’impôt tue l’impôt » et s’entête jusqu’à la banqueroute.
Article écrit par Aymeric Belaud. Publié avec l’aimable autorisation de l’IREF.
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