Dans l’Eure, deux adolescents se sont filmés en train de maltraiter de façon très cruelle deux chatons. La vidéo a été publiée sur les réseaux sociaux. L’association pour la défense des droits des animaux Stéphane Lamart a porté plainte.
Après avoir vu la vidéo publiée sur Snapchat, le collectif Stéphane Lamart a dénoncé les tortures infligées par deux adolescents à deux chatons et a déposé plainte. Ce jeudi 11 mai, le président de l’association lui-même a saisi le procureur d’Évreux.
Plainte déposée pour sévices graves et actes de cruauté ayant entraîné la mort
Dans une publication dévoilant quelques captures d’écran de la vidéo, l’association Stéphane Lamart a expliqué les faits sur Twitter. Elle raconte que l’un des auteurs des sévices a lancé très violemment un chaton contre un arbre, incité à ce passage à l’acte par son camarade qui lui demande de bien viser. Après avoir percuté l’arbre, le chaton atterrit au sol, totalement inerte, ce qui provoque le rire des deux protagonistes, note la publication.
Tous deux poursuivent leurs actes de torture en prenant un deuxième chaton. Le même des deux garçons le jette « extrêmement haut » et ce, « toujours sous les encouragements de son ami », qui filme la scène. Le pauvre animal « finit par s’écraser à même le sol » et les deux adolescents « rigolent en voyant les cadavres des chats », se désole le collectif dans son tweet.
« C’est face à ce comportement irresponsable, intolérable et cruel », stipule encore l’association, que son président Stéphane Lamart a saisi le procureur de la République d’Évreux, à savoir Rémi Coutin, « afin de l’informer des faits ». Dans le même temps, l’association « a déposé plainte contre les deux individus pour sévices graves et actes de cruauté ayant entraîné la mort de ces deux pauvres chatons », apprend-on encore. Il s’agirait de deux élèves de quatrième, scolarisés au collège de Manneville-sur-Risle (Eure), leur identification ayant pu être réalisée grâce à leur compte Snapchat précise l’association sur Facebook.
« Un manquement des parents et un manque d’éducation »
Ainsi que l’a annoncé le parquet d’Évreux ce vendredi, une enquête confiée aux services de gendarmerie a été ouverte à la suite de cette diffusion sur le réseau Snapchat. « Les investigations viennent donc de débuter, et je ne suis pas en mesure de confirmer ou non le contenu de la vidéo en question », a de son côté expliqué le procureur de la République d’Évreux, ajoutant qu’il communiquerait « à l’issue de l’enquête, une fois les suites judiciaires connues ».
Stéphane Lamart, qui souligne auprès de France Bleu n’avoir pas voulu visionner cette vidéo, dénonce « un manquement des parents et un manque d’éducation ». Il souhaite que les agresseurs présumés soient poursuivis par un tribunal correctionnel plutôt que par un tribunal pour enfants, rappelant au passage que « la responsabilité pénale d’un mineur peut être engagée à partir de treize ans ».
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