Eure-et-Loir : il estime que le mécanicien fait mal son travail et le frappe à coups de cric sur le crâne

Par Paul Tourège
24 juillet 2020 14:50 Mis à jour: 24 juillet 2020 14:50

Un père de famille exerçant le métier de mécanicien s’est retrouvé sous l’emprise de son donneur d’ordre, tandis que les relations de travail des deux hommes se sont progressivement dégradées jusqu’à ce que des violences graves soient commises.

Cette semaine, Sambou Keita, un jeune homme de 28 ans, était jugé par le tribunal correctionnel de Chartres pour des violences exercées à la fin du mois de mai à l’encontre d’un père de famille domicilié à Saint-Lubin-des-Joncherets, une commune de 4000 habitants située à une cinquantaine de kilomètres au nord de Chartres.

Selon le témoignage délivré aux gendarmes par la victime, les deux hommes se connaissaient depuis 2016 et entretenaient des relations professionnelles. M. Keita achetait des voitures en mauvais état et chargeait le père de famille de les réparer.

« J’étais mécanicien à domicile. Il m’a proposé de remettre les voitures en état. Il me payait et ça fonctionnait bien entre nous », a expliqué le Lubinois – dont les propos ont été rapportés par les journalistes de L’Écho Républicain – aux militaires.

De fil en aiguille, les relations entre Sambou Keita et le mécanicien ainsi que sa compagne deviennent amicales. Le couple va jusqu’à confier les clés de son appartement au jeune homme de 28 ans. « Il venait chez nous sans prévenir. Il faisait comme chez lui », a indiqué la victime aux gendarmes.

Une forme d’emprise semble s’être installée petit à petit, tandis que les relations entre le père de famille et M. Keita se sont progressivement dégradées, ce dernier reprochant au mécanicien de ne pas faire son travail correctement.

« Il prétendait que je lui devais 30 000 euros. Depuis le mois de décembre, il ne me payait plus », a déclaré la victime pendant l’audience devant le tribunal correctionnel de Chartres. « Il m’a dit qu’il ferait de moi son esclave, le temps que la dette soit apurée », a-t-il ajouté.

La situation serait devenue rapidement devenue délétère entre les deux hommes. « Il me donnait des claques et aussi des coups de tournevis », soutient la victime.

18 mois de prison dont 12 mois ferme

Le 23 mai, une violente altercation éclate et le père de famille reçoit plusieurs coups de cric sur le crâne. Les blessures engendrées nécessiteront six points de suture et le Lubinois se verra délivrer une Incapacité totale de travail (ITT) de douze jours. La veille, il aurait déjà reçu des coups de couteau sur les jambes et sur un bras de la part de Sambou Keita. Inquiet des éventuelles représailles pouvant être exercées à son endroit, le mécanicien n’avait toutefois pas osé déposer plainte.

Entendu par le biais de la visioconférence pendant l’audience, le prévenu – qui dispose d’un casier judiciaire bien rempli avec pas moins de 13 condamnations, dont une pour proxénétisme aggravé – a reconnu les coups de couteau administrés le 22 mai ainsi que les coups de cric assénés le lendemain.

Interrogé sur les coups de couteau donnés au mécanicien, il a affirmé que le couple s’était querellé et qu’il avait tenté de mettre un terme à la dispute : « Le couteau l’a poignardé lorsque j’ai voulu les séparer. Ça hurlait dans l’appartement. »

Concernant les coups de cric, Sambou Keita assure avoir retourné l’arme contre le père de famille qui le menaçait. « Il est arrivé derrière moi, dans le garage, avec la barre de cric dans les mains. J’étais persuadé qu’il allait me frapper », a-t-il assuré.

Des déclarations vigoureusement démenties par la victime et son épouse. Dans son réquisitoire, le procureur de la République de Chartres a insisté sur le « comportement impulsif et dangereux » de M. Keita, déplorant notamment « une absence de prise de conscience, plutôt inquiétante ».

Le tribunal a finalement décidé de condamner le prévenu à une peine de 18 mois de prison, dont 12 mois ferme, avec maintien en détention.

 

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