Dans l’école primaire de Saint-Éloi-de-Fourques (Eure), quelques élèves âgés de 6 à 7 ans sèment la terreur dans la classe. Les enseignants, les parents et les autres enfants subissent ce harcèlement, impuissants. Ils tirent la sonnette d’alarme auprès de la Direction académique du département.
C’est au sein de l’école primaire de Saint-Éloi-de-Fourques, un petit village d’un peu plus de 500 habitants, que la violence règne dans une classe de CP-CE1. D’après les parents d’élèves, un petit groupe d’enfants, âgés de 6 ou 7 ans, seraient les éléments perturbateurs. Natacha Vicomte, représentante des parents d’élèves, s’est expliquée au micro de BFMTV : « Il y a des insultes permanentes, des coups, des lancers d’objets, on n’en peut plus. Avant les vacances scolaires, une maîtresse s’est pris une compote dans la figure. » Le maire de la commune, Denis Szalkowski, est d’autant plus outré que la maîtresse principale de la classe et l’employé qui la seconde sont en arrêt maladie. « Des institutrices se font frapper et insulter, la classe est hors de contrôle », explique-t-il.
Et le personnel n’est pas le seul à pâtir de la situation, les élèves sont terrorisés également. Denis Szalkowski a en effet expliqué à France Bleu : « Un élève a été tapé à deux centimètres de son testicule, il a eu un bleu énorme, je n’ose même pas imaginer ce qu’il se serait passé s’il avait été touché [… ] Un élève en a menacé un autre à la cantine avec un couteau ! »
Un enfant a effectivement confié : « Je me sens un peu menacé ». Il a ajouté : « Je me dis que je suis fatigué, alors s’il se passe vraiment quelque chose de grave je ne pourrai rien faire. J’arrive à apprendre, mais pas très bien. »
Une maman d’élève explique les effets dévastateurs sur les élèves qui subissent ces violences. « Les enfants réagissent très mal : certains ne mangent plus, d’autres ne dorment plus ou font des cauchemars », affirme-t-elle. Les parents ne sont vraiment pas rassurés dans un tel contexte et se tourmentent pour leurs enfants. « On n’a jamais vu ça », s’indigne encore l’édile. Selon lui, c’est le manque de « suivi de ces enfants » qui est en cause.
Pour les services départementaux de l’Éducation nationale, le problème ne proviendrait que d’un seul élève, ayant un handicap reconnu, relate France Bleu. Celui-ci devrait se faire aider par un Accompagnant des élèves en situation de handicap (AESH) dès la reprise des classes, à la suite des vacances scolaires d’hiver. Il pourra également rencontrer des médecins, ainsi que le conseille l’institution, qui ne veut en aucun cas évincer l’élève jugé « différent ».
Le maire, lui, considère que trois élèves sont particulièrement fauteurs de troubles et en entraînent d’autres dans leur sillage. Il réclame des moyens pour aider les enseignants et les enfants. L’élu estime, de même que Natacha Vicomte, que les solutions se font attendre. Il a encore expliqué à France Bleu qu’il s’inquiète de « sacrifier les autres élèves parce que l’institution n’a pas les moyens d’aider », ajoutant que le retard s’était déjà accumulé en raison de la crise sanitaire. De surcroît, la maîtresse étant en arrêt maladie, « le remplaçant n’a pas su gérer ».
Pour l’heure, le maire ainsi que les parents d’élève prévoient de bloquer l’école le 12 mars, dans l’espoir de se faire entendre de la direction académique.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.