Le président du MoDem François Bayrou a assuré jeudi qu’il ne démissionnerait pas de la mairie de Pau s’il était mis en examen dans l’affaire des emplois présumés fictifs des assistants d’eurodéputés de son parti.
« Vous ne voulez quand même pas que pour une accusation fausse j’abandonne mes concitoyens? (…) donc je suis maire de Pau jusqu’à la fin mars prochain », date des prochaines municipales, a répondu M. Bayrou sur RMC et BFMTV, sans se prononcer sur sa candidature pour un nouveau mandat.
« Tout le monde est mis en examen ou à peu près dans la vie politique française », a-t-il également relativisé alors qu’il doit être entendu par les juges d’instruction du pôle financier le 6 décembre.
Après deux ans d’enquête, les juges d’instruction ont décidé de convoquer plusieurs responsables du MoDem, dont M. Bayrou, Marielle de Sarnez et Sylvie Goulard, en vue de leur mise en examen dans cette affaire.
Les magistrats cherchent à déterminer si des collaborateurs parlementaires ont été rémunérés par les fonds du Parlement européen alors qu’ils étaient en réalité affectés à d’autres tâches pour le parti centriste.
« Ça n’est pas parce qu’on vous accuse de quelque chose que c’est vrai », s’est défendu M. Bayrou.
Selon lui, les collaborateurs travaillaient « à temps partiel » pour le MoDem et « étaient payés pour une fraction de temps par le Parlement européen et l’autre faction du temps par notre mouvement ». « Qu’est ce qu’il y a de répréhensible à ça? », a-t-il demandé.
M. Bayrou a attribué la responsabilité de l’affaire à « des calomniateurs », en ajoutant que « les adversaires politiques les plus nuisibles, c’est ceux qui ont été près de vous à une certaine époque », mais en refusant de donner des noms.
Cette affaire avait déjà entraîné à l’été 2017 la démission de François Bayrou de son poste de ministre de la Justice, mais aussi celles de Marielle de Sarnez (Affaires européennes) et de Sylvie Goulard (Armées).
L’ancien garde des Sceaux Michel Mercier, qui a occupé le poste de trésorier du MoDem jusqu’en 2009, a été mis en examen le 22 novembre dans ce dossier pour « complicité de détournement de fonds publics ».
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