Le sénateur espagnol Pedro Agramunt a démissionné vendredi de la présidence de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, trois jours avant le vote prévu d’une résolution visant à le destituer lors de la session d’automne à Strasbourg, à cause d’un voyage controversé en Syrie.
« J’ai décidé aujourd’hui pour des raisons personnelles de ne plus présider l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe », a annoncé sur son compte Twitter M. Agramunt, 66 ans, élu à la présidence de l’APCE en janvier 2016.
Son départ était réclamé par tous les groupes politiques de l’APCE, qui lui reprochaient de s’être affiché en mars à Damas avec le président Bachar al-Assad.
L’Assemblée a adopté en juin une procédure lui permettant de destituer son président, ce qu’elle ne pouvait pas faire jusqu’à présent. Plusieurs élus avaient alors invité M. Agramunt à démissionner pour « éviter l’humiliation d’une destitution ».
Une proposition de destitution avait été adoptée en juin par 158 des 324 parlementaires de l’APCE et la décision avait été prise de la soumettre au vote lors de la prochaine session, en octobre, si M. Agramunt n’avait pas démissionné d’ici-là.
L’APCE est une instance de concertation entre les 324 parlementaires issus des 47 Etats membres du Conseil de l’Europe, qui se réunissent quatre fois par an à Strasbourg, pour débattre de l’Etat de droit, de la défense des droits de l’Homme et de la lutte contre la corruption.
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