Europe : Un groupe néonazi scandinave dans le collimateur des États-Unis

Par Caden Pearson
16 juin 2024 13:32 Mis à jour: 26 juin 2024 22:51

Le 14 juin, les États-Unis ont officiellement qualifié le Mouvement de résistance nordique (NRM), le plus grand groupe néonazi scandinave, et trois de ses dirigeants de terroristes.

Le NRM, qui se décrit comme un groupe national-socialiste, opère dans plusieurs pays nordiques, dont la Suède, la Norvège, le Danemark, l’Islande et la Finlande. La Finlande a interdit le groupe en 2020.

Le département d’État américain a ajouté le NRM et ses dirigeants à la liste des terroristes internationaux spécialement désignés (Specially Designated Global Terrorist), s’inquiétant d’une montée mondiale de la « suprématie blanche violente ».

Un communiqué publié par le ministère décrit le NRM comme violent, « raciste, anti-immigrés, antisémite » et anti-LGBT.

L’inscription du groupe sur la liste des organisations terroristes signifie que tous les actifs basés aux États-Unis seront gelés et que ses dirigeants ne pourront plus utiliser le système financier américain.

Le département d’État a souligné l’implication présumée du groupe dans des « attaques violentes contre des opposants politiques, des manifestants, des journalistes et d’autres adversaires perçus comme tels » et le stockage d’armes et d’explosifs, ainsi que l’entraînement à des tactiques violentes, notamment le combat à mains nues et à l’arme blanche.

Formé en 1997 sous le nom de Mouvement de résistance suédois, le NRM a changé de nom en 2016 sous l’impulsion de son ancien dirigeant Simon Lindberg. Sur son site web officiel, le groupe se décrit comme un mouvement révolutionnaire « de tout cœur » dédié au nazisme, dans le but de « réformer la société » et de « provoquer un changement radical. » L’organisation pannordique entend exister dans tous les pays nordiques et s’étendre aux pays baltes.

Selon le département d’État américain, le NRM cherche à remplacer les démocraties nordiques par une « nation ethnique nordique unie ».

Les États-Unis ont également désigné trois dirigeants du NRM comme terroristes : Tor Fredrik Vejdeland, leader en place et membre de longue date de la direction nationale ; Pär Öberg, membre du conseil national et chef de la branche parlementaire ; et Leif Robert Eklund, coordinateur des divisions du MNR en Suède.

En réponse, la rédaction du site officiel du NRM a publié une déclaration affirmant que les allégations, relatives aux attaques contre les opposants politiques et les journalistes ainsi qu’au stockage d’armes par ses membres, ont été avancées sans fournir « aucune preuve ».

« Outre l’organisation elle-même, le chef du Mouvement de résistance nordique, Fredrik Vejdeland, figure sur la liste de façon absurde aux côtés de Pär Öberg et Robert Eklund », peut-on lire dans l’éditorial.

L’inscription du NRM sur la liste des organisations terroristes américaines interdit aux ressortissants américains de réaliser des transactions avec le groupe ou ses dirigeants désignés. Tous les biens et intérêts du groupe aux États-Unis sont également gelés.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’efforts plus larges de la part des Américains pour faire face à la menace transnationale posée par des acteurs extrémistes violents à motivation raciale ou ethnique, conformément à l’engagement de l’administration Biden de lutter contre le terrorisme national.

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