Le président du groupe Parti populaire européen PPE (droite et centre droit) au Parlement européen, le Français Joseph Daul, fustige l’approche selon lui « manichéenne » d’Emmanuel Macron, qui se voit pour les élections européennes chef de file des « progressistes » contre les « nationalistes ».
« Cette approche manichéenne du paysage politique européen est une mise en scène dont le premier rôle est tenu par le président. Forcer le trait de la dichotomie, c’est jouer sur la division et faire le jeu des nationalistes », affirme au Figaro publié vendredi M. Daul, membre du parti Les Républicains.
« Cette stratégie sert peut-être le président mais pas l’Europe. Alors que le président s’en fait le champion, il éloigne l’Europe des Français en revenant aux listes nationales pour les élections européennes », ajoute l’élu conservateur.
L’eurodéputé estime que la progression des partis nationalistes aux européennes de 2019 « pourrait entraver le travail législatif au Parlement européen » mais il se dit « convaincu que le PPE restera le groupe le plus important et le plus soudé » après ce scrutin.
Pour Joseph Daul, « l’Europe et la France ne sont pas antinomiques. Nous devons défendre une France forte dans une Europe forte ».
« Les Européens ne voient plus combien l’Europe les protège », déplore l’eurodéputé, en affirmant que « le nombre de passages clandestins » en Europe « a diminué de 95% par rapport au pic d’octobre 2015 ».
LG avec AFP
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