« On ne joue pas avec la vie », a prévenu samedi le pape François au retour d’une visite à Marseille, peu avant l’examen d’un projet de loi controversé en France qui pourrait autoriser une « aide active à mourir ».
« On ne joue pas avec la vie ! On ne joue pas avec la vie, ni au début ni à la fin », a répété le souverain pontife lors d’une conférence de presse dans l’avion le ramenant à Rome. Jorge Bergoglio s’est entretenu en fin de matinée avec le président français Emmanuel Macron pour la quatrième fois en six ans, leur première rencontre en dehors du Vatican.
Interrogé sur le sujet, le pape a répondu : « Aujourd’hui, on n’a pas parlé de ce thème. Mais nous en avions parlé la dernière fois » (en octobre 2022 au Vatican, ndlr). « J’ai parlé clairement (…) : j’ai donné mon avis. Avec la vie, on ne joue pas. Ni au début ni à la fin », a déclaré le pape. « Aujourd’hui, soyons attentifs aux colonisations idéologiques qui (…) vont à l’encontre de la vie humaine ». « Sinon, ça finira avec cette politique de la non-douleur, d’une euthanasie humaniste », a-t-il mis en garde.
Une mort douce « plus salée que les eaux de la mer »
Selon l’entourage d’Emmanuel Macron, les deux hommes ont bien abordé le sujet samedi, mais le président s’en est tenu au « calendrier » et à la « méthodologie » d’un texte attendu « dans les prochaines semaines ». Il devait théoriquement être présenté avant la venue du pape, mais a été décalé.
Ce texte, qui pourrait aller jusqu’à inclure une « aide active à mourir », ouvrirait un nouveau droit uniquement aux personnes majeures, atteintes d’une maladie incurable et au pronostic vital engagé à « moyen terme ». Dans son discours samedi matin, le souverain pontife a pourfendu la « perspective faussement digne d’une mort douce, en réalité plus salée que les eaux de la mer ».
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.