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Évadé de prison, le braqueur Redoine Faïd a été arrêté dans l’Oise

octobre 3, 2018 9:41, Last Updated: octobre 3, 2018 9:41
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Un peu plus de trois mois après sa spectaculaire évasion par hélicoptère de la prison de Réau en Seine-et-Marne, le braqueur Redoine Faïd a été arrêté dans la nuit de mardi à mercredi à Creil dans l’Oise.

L’interpellation s’est déroulée sans incident, selon une source proche de l’enquête. Elle a eu lieu vers 4H00 dans la ville où a grandi Redoine Faïd.

Quatre autres personnes ont également été arrêtées par la Brigade de recherches et d’intervention (BRI) et l’Office central de lutte contre le crime organisé : l’un de ses frères Rachid Faïd ainsi que deux hommes et une femme, selon la même source, confirmant une information de BFMTV et Europe 1. Deux armes de poing ont été retrouvées lors de cette opération.

« Les fonctionnaires de la PJ ont démontré leur engagement, leur pugnacité et leur détermination à faire respecter la loi de la République. Ils ont mon admiration comme l’ont les 250 000 policiers et gendarmes qui servent chaque jour notre pays », a tweeté le ministre de l’Intérieur démissionnaire Gérard Collomb.

Redoine Faïd a été condamné en avril à 25 ans de prison pour son rôle d’« organisateur » dans un braquage raté en 2010, qui avait coûté la vie à une policière municipale.

Évasion par hélicoptère

Le 1er juillet, en quelques minutes à peine, il s’était évadé, aidé par un commando armé qui avait auparavant pris en otage un pilote d’hélicoptère.

Évasion par hélicoptère. (Capture d’écran Lama Faché YouTube)

Deux hommes portant des cagoules et des brassards de police, équipés de fusils d’assaut de type Kalachnikov et de disqueuses, avaient sauté de l’appareil qui survolait la cour d’honneur du centre pénitentiaire de Réau, près de Melun. Après avoir scié plusieurs portes et lâché des fumigènes, ils avaient récupéré Redoine Faïd au parloir.

Il y a à peine un mois, le 5 septembre, la police a mené des perquisitions, notamment dans l’Oise, ciblant des proches de Redoine Faïd. Il n’y avait alors eu aucune arrestation.

Le 10 juillet, les enquêteurs ont mis la main au nord de Paris sur un sac contenant notamment des armes, des cagoules et une disqueuse qu’ils soupçonnent avoir appartenu au commando.

Une semaine auparavant, le dernier véhicule connu à bord duquel le fuyard pourrait avoir pris place avait été également retrouvé dans le nord de la région parisienne.

Il échappe à une course-poursuite avec les forces de l’ordre

Puis le 24 juillet, le fugitif de 46 ans a échappé de peu aux forces de l’ordre, dans le Val-d’Oise. Une course-poursuite avec des gendarmes s’est terminée dans le parking d’un centre commercial de Sarcelles où Redoine Faïd et son complice ont abandonné leur voiture et réussi à s’enfuir. Des fausses plaques d’immatriculation et des explosifs factices ont été découverts dans le véhicule.

Sous le feu des critiques de l’opposition, la ministre de la Justice Nicole Belloubet a reconnu fin juillet, lors de la présentation du rapport de l’inspection générale de la justice, commandé dans la foulée de l’évasion, « une série de dysfonctionnements » à la prison de Réau.

Redoine Faïd. (Capture d’écran France3 Paris Ile-de-France YouTube)

Des filins seront installés au-dessus de la cour d’honneur, où s’était posé l’hélicoptère, entre autres adaptations.

L’Administration pénitentiaire avait également été pointée du doigt, jugée « insuffisamment réacti(ve) » par l’inspection. Le transfert de Redoine Faïd avait en vain été demandé par la Direction interrégionale d’Ile-de-France, qui avait noté une « menace sérieuse (de) passage à l’acte » de la part du détenu. « La réponse a tardé », avait lancé la garde des Sceaux.

Surnommé « le roi de l’évasion », Faïd s’était déjà évadé le 13 avril 2013 en moins d’une demi-heure de la prison de Lille-Sequedin, en prenant quatre surveillants en otages, qu’il avait utilisés ensuite comme boucliers humains. Il avait été repris six semaines plus tard en région parisienne.

« Habitué à la cavale », le fugitif a été présenté par la police judiciaire comme un « individu dangereux ».

D. S avec AFP

 

 

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