Inaugurée en grande pompe le 18 juin, la statue du général de Gaulle n’a pas résisté à l’agitation qui s’est emparée de la ville quelques minutes après le coup de sifflet final de la Coupe d’Afrique des nations (CAN).
Alors que de nouveaux débordements ont eu lieu dans plusieurs villes de l’Hexagone après la victoire de l’équipe de football algérienne en finale de la CAN, la ville d’Évreux (Eure) a également connu son lot de tribulations. Quelques minutes après le coup de sifflet final, une centaine de supporteurs des Fennecs ont envahi le centre-ville, rapporte La Dépêche d’Évreux. Rénovée depuis peu, la place Charles de Gaulle a alors été le théâtre de rodéos et s’est vite retrouvée couverte de traces de pneus.
« C’est le symbole qui a été touché »
Inaugurée le 18 juin dernier, la statue du général de Gaulle trônant sur la place a également été descellée. Le matin du 20 juillet, elle gisait encore au sol tandis que les services de la ville s’affairaient pour nettoyer la place et lui redonner sa blancheur et son éclat originels. « Comme tous les habitants, j’ai été très choqué », a confié Guy Lefrand, le maire (LR) d’Évreux, aux journalistes de France Bleu. « Au delà d’avoir abîmé la statue, c’est le symbole qui a été touché. C’est le Général qui a sonné l’indépendance de l’Algérie, dommage que des voyous ne connaissent pas l’histoire », poursuit l’édile.
Exaspéré, Guy Lefrand a décidé de porter plainte au nom de la municipalité. « La ville d’Évreux dépose plainte et demande au procureur de la République de poursuivre les personnes qui ont dégradé le bien public », écrit le maire dans un billet publié sur Facebook le 20 juillet. « Dans la nuit de vendredi à samedi, des incivilités et de graves dégradations ont eu lieu place du Général de Gaulle. Il n’est pas acceptable que de tels faits aient lieu. Il est inacceptable de s’attaquer à la statue du Général de Gaulle car elle représente l’Homme du 18 juin et les valeurs de la France Libre », ajoute le premier magistrat de la ville.
M. Lefrand a d’ores et déjà prévenu qu’il tenait les bandes des caméras de vidéosurveillance présentes sur la place à la disposition des forces de l’ordre, afin « d’identifier les auteurs de ces faits ». Selon La Dépêche d’Évreux, d’autres incidents ont eu lieu dans la préfecture du département pendant la soirée du 19 juillet : une voiture a tamponné un fourgon de police et des échauffourées ont éclaté dans le quartier de Nétreville.
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