Excédé par le bruit des sirènes des pompiers, il écrit au commandant pour exiger le détour des camions

26 avril 2019 16:43 Mis à jour: 26 avril 2019 16:43

Agacé par le bruit des camions de pompiers partant en intervention, un Limougeaud a décidé de faire part de ses griefs aux responsables des sapeurs-pompiers afin d’obtenir gain de cause.

Un habitant de la ville de Limoges, en Haute-Vienne, n’a pas hésité à écrire au Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) du département pour se plaindre du bruit des sirènes des véhicules des pompiers qui passent régulièrement sous ses fenêtres.

Dans son courrier, il suggère aux membres du Sdis de modifier l’itinéraire des camions qui partent en intervention. Une demande qui aurait été entendue par le commandement de la brigade des sapeurs-pompiers concernée, celui-ci ayant demandé aux soldats du feu de « faire le nécessaire pour que les conducteurs privilégient l’itinéraire proposé », d’après les documents fournis par le syndicat Force Ouvrière (FO) sur sa page Facebook.

« On ne fait pas ça pour embêter les gens »

« On trouve ça un peu hallucinant. Le commandement va dans ce sens là donc maintenant, chacun peut écrire au Sdis en proposant qu’on ne passe plus par telle ou telle rue parce que nos sirènes font du bruit », a expliqué Nicolas Corneloup – représentant du syndicat FO – aux journalistes de France Bleu.

« En fait, on passe rarement par l’avenue Ernest Ruben, mais souvent en bas de l’avenue où il y a l’intersection de l’avenue Baudin et du boulevard Bel Air, des itinéraires qu’on privilégient pour aller au CHU. C’est l’itinéraire direct quand on vient du centre ville », ajoute-t-il.

« Tous les pompiers du sud de département passent par ce carrefour, là où il y a la TCL. Pour aller au plus vite ! Notre but, c’est de transporter nos victimes le plus rapidement possible aux urgences du CHU. On ne fait pas ça pour embêter les gens. »

« Si on doit aller au plus vite, on ira au plus vite »

Selon M. Corneloup, la consigne passée par le commandement des sapeurs-pompiers a d’ailleurs peu de chances d’être respectée :

« Cela nous fait sourire. Et on aborde cela sur un ton humoristique. On peut lui proposer d’aller vivre à la campagne. Il y a moins de camions de pompiers qui passent. Mais il y aura des coqs, des cloches d’église qui sonneront et des tracteurs qui passeront. Je pense que la plupart des collègues ne changeront pas leurs habitudes. »

« Si on doit aller au plus vite, on ira au plus vite. C’est du bons sens. Ce qui me fait moyennement sourire, c’est le soutien de notre commandement qui continue à nous donner des directives où ils n’ont aucune notion de ce qu’il se passe réellement sur le terrain et de comment on travaille. Ça continue à être très compliqué », poursuit ce pompier professionnel de la caserne de la Mauvendière.

Du côté de la hiérarchie, le colonel Jouannet, directeur du Sdis de la Haute-Vienne, joue la carte de l’apaisement : « Il n’y a aucune interdiction de passer par là. On essaye d’arranger les riverains quand cela est possible. Nous avons des priorités et des dispositifs sonores pour les faire respecter. On doit aussi essayer d’entendre les demandes des riverains. »

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