EXCLUSIF : Adam Schiff insiste toujours sur le fait que Trump a conspiré avec la Russie malgré le rapport Durham discréditant l’enquête du FBI

Par Mark Tapscott & Joseph Lord
19 mai 2023 08:48 Mis à jour: 19 mai 2023 08:48

WASHINGTON – Le député Adam Schiff (Parti démocrate – Californie), ancien président de la commission du renseignement de la Chambre des représentants, qui espère maintenant devenir le prochain sénateur démocrate de Californie, n’a pas été ébranlé par le rapport Durham publié récemment. En effet, Adam Schiff maintient ses allégations selon lesquelles les membres de la campagne de l’ancien président Donald Trump ont conspiré avec des agents de renseignement russes pour voler l’élection de 2016 contre Hillary Clinton.

Interrogé par Epoch Times sur la conclusion du rapport Durham qui indique l’absence de collusion entre Trump et la Russie et s’il maintenait ses affirmations contradictoires, M. Schiff a répondu : « Si vous lisez le rapport de M. Durham, ce qu’il dit, c’est qu’il n’y avait pas de preuve de collusion avant qu’ils ne commencent l’enquête. C’est évidemment une distinction très importante. »

Le démocrate californien a ensuite évoqué ce qu’il a décrit comme des « réunions secrètes » entre le directeur de campagne de Trump, Paul Manafort, et un agent du renseignement russe. M. Schiff a accusé M. Manafort d’avoir « fourni à cet agent des données de sondage internes avec leur stratégie pour les États clés en les transformant en de véritables champs de bataille pour la présidence alors que cette unité du renseignement russe tentait d’aider Donald Trump à gagner ».

NEW YORK –  27 JUIN : L’ancien président de la campagne Trump, Paul Manafort, arrive à sa mise en accusation devant le tribunal pénal de Manhattan, le 27 juin 2019 à New York. Manafort a plaidé non coupable de fraude hypothécaire et d’autres accusations criminelles déposées par les autorités de l’État de New York. (Photo by Yana Paskova/Getty Images)

Adam Schiff a déclaré que pour « la plupart des Américains, cela ressemble à une vulgaire collusion ».

Cependant, le rapport Durham a indiqué que le principal expert du FBI en matière de renseignement russe n’avait trouvé aucune preuve de ce type.

« L’analyste du renseignement au FBI qui avait peut-être la connaissance la plus approfondie des informations particulièrement sensibles sur le renseignement russe dans les documents du FBI pendant la période concernée a déclaré qu’elle n’avait jamais rien vu concernant une conspiration de la campagne électorale de Trump avec les Russes, ni rien vu dans les documents du FBI concernant Carter Page, Michael Flynn, George Papadopoulos ou Paul Manafort qui se seraient engagés dans un type quelconque de conspiration avec les Russes concernant l’élection », a déclaré le rapport.

M. Manafort a été condamné en 2019 pour fraude fiscale et bancaire, sans lien avec les allégations de coopération entre la campagne Trump et les services de renseignement russes.

Adam Schiff a en outre affirmé que Donald Trump Jr était étroitement lié aux services de renseignement russes.

« Les Russes ont également tendu la main au fils de Donald Trump par le biais d’un intermédiaire, lui offrant des informations compromettantes sur le candidat démocrate à la présidence dans le cadre de ce qui a été décrit comme l’effort du gouvernement russe pour aider à élire Donald Trump. Plutôt que de refuser, Don Jr. a dit que [si] c’était ce qui était décrit, ils aimeraient ça », a déclaré Adam Schiff à Epoch Times.

« Le meilleur moment pour le faire serait donc la fin de l’été. Ils ont organisé une réunion secrète dans le quartier général de Trump et ont invité le président de la campagne et le gendre du président à recevoir cette aide du gouvernement russe… La plupart des Américains appellent cela de la collusion », a ajouté M. Schiff.

Trump Jr. n’apparaît qu’une seule fois dans les 306 pages du rapport Durham, dans une longue note de bas de page expliquant que « le 9 juin 2016, des hauts représentants de la campagne ont rencontré brièvement une avocate de droit privé russe, Natalia Veselnitskaya, et d’autres personnes à la Trump Tower ».

Le rapport citait un document du FBI qui affirmait que Natalia Veselnitskaya « avait déjà travaillé pour le gouvernement russe et avait maintenu une relation avec ce gouvernement pendant toute cette période ». Le mail initial adressé à Trump Jr. suggérant la réunion indiquait que le procureur général de Russie proposait de fournir à la campagne des documents et des informations susceptibles d’incriminer Hillary Clinton.

Le rapport Durham indique que la réunion du 9 juin 2016 n’a duré que « brièvement », peut-être parce que, comme l’a suggéré Adam Schiff, les informations prétendument promises ne correspondaient pas aux attentes qui avaient été suscitées. M. Durham n’a trouvé aucune autre information concernant Trump Jr. qui aurait mérité d’être mentionnée dans le rapport.

Enfin, M. Schiff a déclaré que l’ancien conseiller à la sécurité nationale de M. Trump, Michael Flynn, était impliqué dans la collusion de la campagne.

« Permettez-moi d’ajouter que le conseiller à la sécurité nationale du président, Mike Flynn, [rencontrait] secrètement l’ambassadeur russe ; ils avaient des conversations secrètes avec l’ambassadeur russe pour saper les sanctions bipartisanes contre la Russie pour son ingérence dans l’élection. Et ils ont menti à ce sujet. Encore une fois, la plupart des Américains diraient qu’il s’agit d’une collusion », a affirmé M. Schiff.

Les conversations entre Mike Flynn et Sergey Kislyak, alors ambassadeur de Russie aux États-Unis, concernant les sanctions américaines, ont toutefois eu lieu quelques semaines après que M. Trump a été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle de 2016 et dans le cadre de la préparation de M. Flynn à la prise en charge de ses fonctions à la Maison Blanche après l’investiture du nouveau chef de l’exécutif.

Mike Flynn a plaidé coupable en 2017 d’avoir menti au FBI au sujet de ses contacts avec Sergey Kislyak, mais a ensuite demandé à revenir sur ses déclarations et le DOJ (département de la Justice des États-Unis) a, finalement, retiré les accusations. Donald Trump a gracié M. Flynn peu après avoir perdu ses chances de réélection lors de la campagne de 2020.

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