Discutant des plans pour retourner dans son pays natal plus tard ce mois‑ci, Bolsonaro a déclaré : « Je serai à nouveau chef de l’opposition, dans le gouvernement actuel. »
Lorsqu’on lui a demandé s’il craignait des représailles de la part de l’administration actuelle, Bolsonaro a répondu que son pays traversait « des temps incertains », ajoutant qu’il pourrait faire face à une action de la branche judiciaire gouvernementale : « Je n’ai pas été mis sous enquête. Il n’y a rien contre moi en matière de corruption. Mais, malheureusement, il pourrait y avoir des mesures fortes prises contre moi, ce qui serait complètement injuste. »
Cependant, Bolsonaro affirme que de nombreux congressistes le soutiennent et sont contre le « communisme » et la « corruption » de la nouvelle administration.
Les plaintes pour les excès gouvernementaux persistent, depuis l’élection présidentielle l’année dernière, à la Cour suprême brésilienne. Des habitants ont signalé des incidents tels que la suspension de leurs comptes des médias sociaux et des menaces d’arrestation pour avoir remis en question les résultats officiels des élections.
Bolsonaro a perdu la course électorale serrée en 2022, contre l’actuel président Luiz Inácio Lula da Silva, connu localement sous le nom de « Lula ».
Les partisans de l’ancien président contestent farouchement les résultats de l’élection, ce qui a entraîné des manifestations le 8 janvier devant les bâtiments fédéraux brésiliens, dans la capitale.
Cependant, selon Bolsonaro, la victoire de Lula représente plus qu’une simple victoire de la gauche. C’est une occasion pour les régimes comme le Venezuela et l’Iran d’étendre leur influence sur le continent américain.
Des responsables de la Maison Blanche ont tiré la sonnette d’alarme lorsque deux navires de guerre iraniens ont été autorisés à accoster à Rio de Janeiro, le 26 février et à y rester jusqu’au 4 mars. Cet événement s’est produit malgré la pression des États‑Unis, pour que les navires quittent les lieux.
Un porte‑parole du département d’État américain, Ned Price, a déclaré que la Maison Blanche discutait de la situation avec ses partenaires brésiliens afin que l’Iran ne puisse pas « prendre pied » sur le continent américain et « ne puisse pas profiter d’autres pays du continent ».
Mais l’arrivée de navires de guerre iraniens sur les côtes brésiliennes n’a pas surpris Bolsonaro. Il s’est toujours attendu à ce que le gouvernement de Lula se « rapproche » de pays aux régimes autoritaires bien établis.
Lula a commencé à rétablir des liens avec le président vénézuélien Nicolas Maduro, avant même d’avoir prêté serment. En décembre 2022, Lula a annoncé que le Brésil aurait à nouveau des liens diplomatiques avec Caracas, alors qu’ils avaient été suspendus par Bolsonaro en 2020.
Pendant la présidence antérieure de Lula, il avait également entretenu une relation étroite avec le président du Nicaragua, Daniel Ortega.
Concernant l’arrivée de la marine iranienne, Bolsonaro a déclaré : « Si j’étais président, ces navires de guerre ne seraient pas là. »
Il soutient également que si le Brésil ne change pas de cap politique d’ici 2026, il finira dans la même spirale descendante que le Venezuela.
Jair Bolsonaro pense qu’il est possible que Lula ne voie pas la fin de son mandat, car l’inflation continue de toucher les Brésiliens et le pays est au bord de la récession. Il pense que les gens finiront par se retourner contre Lula, notant « qu’il y a un grand chômage et un manque d’investissements de la part des entreprises privées. »
Le taux de chômage au Brésil a dépassé les 11% entre mars et décembre l’année dernière. Selon un récent rapport économique, le géant sud‑américain se dirige vers un ralentissement en 2023, avec une baisse de 2% de la croissance du PIB en raison de taux d’intérêt élevés et d’un refroidissement du marché des exportations.
Bolsonaro pense que cette situation finira par faire boule de neige et suscitera la colère de la population contre le gouvernement de Lula. Il en veut pour preuve les luttes économiques actuelles d’autres régimes socialistes d’Amérique latine comme l’Argentine, le Chili et le Pérou.
Malgré des exemples d’échecs qui devraient nous mettre en garde, les idéaux socialistes continuent de gagner du terrain auprès des jeunes dans des pays comme le Canada et les États‑Unis. Bolsonaro affirme qu’il peut être « très difficile » de faire évoluer les jeunes esprits imprégnés d’images positives du socialisme, suite à de nombreuses années d’études, alors que ça ne correspond pas à la réalité.
« Malheureusement, la majorité des jeunes ne peuvent pas vraiment discerner ce qui est vraiment flagrant », a‑t‑il déclaré.
Selon Bolsonaro, un homme seul ne peut pas sauver le Brésil de ses difficultés économiques et politiques actuelles. Il pense également qu’il est temps de passer outre la perte des élections et de se concentrer sur l’avenir : « Pour l’instant, nous devons penser à l’avenir. Nous devons amener le peuple de notre côté. »
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