Un certain nombre d’acteurs hollywoodiens affirment avoir été exclu des locaux de la SAG‑AFTRA.
La Screen Actors Guild‐American Federation of Television and Radio Artists (SAG‑AFTRA) est un syndicat professionnel américain. Il représente plus de 160.000 acteurs, figurants, et professionnels des médias de par le monde, travaillant pour le cinéma, la télévision, la musique, etc.
Certaines célébrités ont accordé une interview exclusive à Epoch Times sur le sujet. Elles ont envoyé plus de 800 courriels à la SAG‑AFTRA au sujet de l’obligation vaccinale dans leur profession. Ces courriels sont restés « sans réponse ». Ces personnalités considèrent que le mandat de vaccination américain est inconstitutionnel et viole leur droit au consentement éclairé. Elles estiment que ces vaccins sont expérimentaux et qu’il existe des preuves accablantes de risques sanitaires potentiellement dangereux.
Les courriels, mémos et autres correspondances partagés avec Epoch Times montrent que les mandats de vaccination constituent un réel problème à Hollywood, un terrain extrêmement conflictuel, tout comme c’est le cas pour les soldats ou les travailleurs de la santé.
Comme dans d’autres secteurs, leurs demandes d’exemption religieuse ont été ignorées malgré une clause de la SAG‑AFTRA stipulant explicitement que les producteurs doivent les prendre en considération.
Selon un mémo de la SAG‑AFTRA, une production sur quatre impose le vaccin aux travailleurs de la « zone A », qui comprend les artistes sur le plateau.
« À ma connaissance, aucune entreprise, pas même notre propre gouvernement, n’exige un test de dépistage avant qu’on entre dans un bâtiment, pas même les hôpitaux », a écrit le réalisateur de Summer of ’70, Ed Rollin, dans un récent courriel adressé à la présidente de la SAG‑AFTRA, Fran Drescher, connue pour son rôle dans la série télévisée des années 1990 Une nounou d’enfer.
Certains acteurs ont également partagé des histoires de problèmes de santé survenus après s’être fait vacciner. C’est le cas de la cascadeuse et actrice hollywoodienne Michelle Jubilee Gonzales qui s’est exprimée pour Epoch Times. Michelle Jubilee Gonzales tient le rôle de Serqet dans la série Stargate Origins. Elle a aussi fait certaines cascades dans le second volet du blockbuster Black Panther de Marvel intitulé Wakanda Forever. Elle explique comment elle a développé des problèmes de santé liés à la reproduction et au cœur immédiatement après avoir été vaccinée.
« La SAG‑AFTRA ne fonctionne plus comme un syndicat dirigé par ses membres, mais plutôt comme une dictature avec Duncan Crabtree à la barre », explique l’actrice. « Ce qui se passe sous sa direction usurpée est criminel. »
Duncan Crabtree‑Ireland est le directeur exécutif de la SAG‑AFTRA. Il n’a pas voulu répondre aux questions d’Epoch Times.
Les réactions s’intensifient
La controverse s’est intensifiée il y a trois semaines, lorsque la SAG‑AFTRA, ainsi que l’Alliance of Motion Picture & Television Producers, ont décidé de prolonger l’obligation de vaccination et d’autres protocoles.
La semaine dernière, un certain nombre d’acteurs ont demandé que la question soit débattue. Ils ont proposé d’opposer leurs propres spécialistes à l’ancien pédiatre travaillant désormais pour la SAG‑AFTRA en charge de faire respecter la politique de vaccination Covid. La direction du syndicat, dont Fran Drescher, a refusé.
Mais les acteurs n’en sont pas restés là. La polémique s’est poursuivie durant le week‑end. L’acteur Woody Harrelson a provoqué une onde de choc dans les médias américains et une frénésie de messages sur les réseaux sociaux. Dans l’émission Saturday Night Live du 25 février, il a fait une long monologue en tournant toute la pandémie en dérision.
Évoquant un scénario fictif qu’il aurait refusé, il a déclaré :
« Le film se déroule comme suit : les plus grands cartels de la drogue du monde se réunissent et achètent tous les médias et tous les politiciens, et forcent tous les gens du monde à rester enfermés chez eux – et les gens ne peuvent sortir que s’ils prennent les médicaments des cartels et continuent à les prendre encore et encore. »
« J’ai jeté le script –je me suis demandé qui allait croire à une idée aussi délirante. »
Woody Harrelson’s SNL monologue—the whole thing—is quite fascinating. Obviously establishment—approved. I imagine serious tools are being employed to monitor the reaction. For those unaware of the context, here’s the unexpected line (towards the end of the pic.twitter.com/jul8N6Eicv… https://t.co/dHOmzdV5IB
— Jan Jekielek (@JanJekielek) February 26, 2023
Par ailleurs, les acteurs opposés aux règles de vaccination ont appelé à se mobiliser à l’occasion de la cérémonie annuelle des SAG Awards le dimanche 26 février au soir. Cette cérémonie était diffusée en direct depuis le prestigieux Fairmont Copley Plaza de Los Angeles. Elle était suivie d’une afterdance party organisée par People Magazine. À l’arrivée des stars, il était impossible de ne pas voir le groupe de manifestants dénonçant l’obligation vaccinale. « La ségrégation médicale est immorale », pouvait-on lire sur une pancarte, tandis qu’une autre affirmait « la liberté médicale est un droit humain ». Pour participer à ces deux événements, il n’était pas obligatoire d’être vacciné, ce qui a suscité une certaine indignation. Le fait d’être contraint à la vaccination durant les tournages n’en était que plus absurde. Finalement, durant la cérémonie, Fran Drescher a évoqué les règles de vaccination et a fait valoir qu’elle espérait les voir prendre fin bientôt.
Les acteurs opposés à l’obligation vaccinale d’Hollywood
La veille de la remise des prix, l’actrice des séries Southland, Banshee, La loi selon Harry et The Mentalist, Maya Dunbar, a déclaré à Epoch Times que le refus de se faire vacciner était devenu une sorte de « lettre écarlate » à Hollywood. [« La lettre écarlate » est roman de Nathaniel Hawthorne, racontant le parcours d’une femme marquée au fer rouge sur sa poitrine de la lettre « A »pour « adultère » dans la société puritaine du Massachusetts au XVIIe siècle.]
« Des milliers d’entre nous ont été traités comme des fous, rabaissés et tenus à l’écart des réunions. » Selon elle, être critique face aux sceptiques des vaccins était compréhensible au début de la pandémie mais ne l’est plus aujourd’hui. De nombreuses preuves remettent en question la sécurité des vaccins. « Honnêtement, cela a été l’expérience la plus horrible que notre famille ait jamais vécue. »
Elle et son mari Rockmond Dunbar ont quatre enfants, qu’ils scolarisent à domicile. Ils ont quitté la Californie à cause de ces règles de vaccination.
L’année dernière, Rockmond Dunbar a dû quitter la série télévisée 9‑1‑1 produite par Disney alors qu’il y jouait depuis quatre saisons, pour avoir refusé le vaccin. Il a décidé de poursuivre Disney pour atteinte aux droits civils et réclame 1,3 million de dollars de dédommagements.
Disney a également rejeté ses demandes d’exemption médicale et religieuse.
L’acteur qui a joué dans de très nombreuses séries au cours de ces 30 dernières années, n’a depuis pas décroché un seul rôle. Tout son milieu professionnel s’est mis à l’éviter et à l’accuser d’être un « antivax ».
« C’est une industrie sans Dieu », explique Maya Dunbar, qui souligne la forte dépendance d’Hollywood aux publicités des grandes entreprises pharmaceutiques. Selon elle, « le culte aveugle de la frénésie pharmaceutique » a été créé à Hollywood.
« Il y a beaucoup de gens qui ne veulent pas perdre ce qu’ils ont et si cela signifie qu’il faut faire de la publicité pour des piqûres ou des pilules ou quoi que ce soit d’autre, ils le feront. » Elle précise que le procès intenté par son mari l’a été en vertu de leurs convictions religieuses en tant que membres de la Church of Universal Wisdom, qui interdit les vaccins.
D’autres acteurs ont également intenté des procès après s’être vu refuser des rôles ou avoir été poussés hors des plateaux de tournage, tandis que d’autres ont déclaré à Epoch Times qu’ils prévoyaient de le faire. La discrimination à l’encontre de leurs choix médicaux est en train de devenir une bataille juridique croissante qui dément la croyance selon laquelle Hollywood n’est constitué que de « libéraux » pro‑mandat.
Plusieurs acteurs ont souligné le fait qu’Hollywood cautionne globalement le slogan pro‑avortement « mon corps, mon choix » mais rejette majoritairement la vaccination Covid.
Le problème des vaccins a été soulevé pour la première fois lors de la convention nationale de la SAG‑AFTRA par l’acteur Erik Nicolaissen, qui est devenu un visage familier en 2013 lorsqu’il a joué dans une publicité populaire mais controversée du Super Bowl pour Volkswagen, dans laquelle il incarnait un homme blanc parlant jamaïcain.
« Ils ont étouffé toutes les discussions à ce sujet », explique pour Epoch Times Erik Nicolaissen, qui était délégué syndical à l’époque. « C’est comme ça qu’ils ont géré les objections. »
Qui est responsable ?
Erik Nicolaissen se joint à plusieurs acteurs qui blâment particulièrement la présidente de la SAG‑AFTRA, Fran Drescher, pour ne pas avoir soutenu les acteurs opposés aux règles de vaccination, ainsi que pour ne pas avoir exercé plus de pression à la fois sur la SAG‑AFTRA et sur les productions afin de faire de la vaccination un choix personnel. Fran Drescher aurait elle‑même eut une réaction indésirable au vaccin.
L’acteur Chuck Slavin, basé à Boston et membre du conseil d’administration de la SAG-AFTRA pour la Nouvelle‑Angleterre, reproche également à Fran Drescher de ne pas s’opposer assez fermement aux règles du syndicat.
Lui et d’autres acteurs ont qualifié les règles de vaccination de « protocoles nazis » qui s’apparentent à l’obligation pour les acteurs non vaccinés de porter un brassard.
« Sur cette question, elle se comporte davantage comme une actrice hollywoodienne que comme une présidente de syndicat », explique Chuck Slavin à Epoch Times. Chuck Slavin a notamment joué dans Boston : Police d’élite et Annabelle Hooper et les fantômes de Nantucket.
Fran Drescher n’a pas répondu aux courriels d’Epoch Times.
Dans une récente interview accordée le 9 février au magazine Variety, Fran Drescher a indiqué qu’elle fait également partie de la minorité qui s’oppose aux mandats de vaccination. Elle a déclaré qu’elle soutenait les mesures visant à prévenir la propagation des maladies sur les plateaux de tournage et que de moins en moins de productions imposaient le vaccin – une tendance qui, selon elle, devrait se poursuivre.
« Je n’ai pas caché ma position à ce sujet, mais je ne suis qu’une seule personne », a‑t‑elle déclaré. « Il ne s’agit pas d’une dictature. Et j’ai maintenu la conversation en vie. »
Dans un récent échange de courriels qui s’enflamme parfois entre Fran Drescher, Chuck Slavin et d’autres acteurs, l’ancienne nounou d’enfer fait remarquer à Chuck Slavin que la prolongation des règles de vaccination était basée sur une enquête auprès des acteurs montrant que la majorité d’entre eux y étaient favorables.
Fran Drescher admet que de nombreux sondages remplis par les acteurs ont été omis des résultats parce qu’ils les ont soumis anonymement, expliquant qu’ils auraient pu être remplis par « la grand‑mère de quelqu’un pour ce que nous en savons ».
Mais comme l’ont fait remarquer les acteurs, notamment le cascadeur Peter Antico, qui travaille avec de grands noms comme Sylvester Stallone, l’enquête sous‑estime largement l’opinion des membres du syndicat, avec seulement 7696 réponses comptabilisées, soit environ 5% des 160.000 membres de la SAG‑AFTRA.
Les résultats, qui ont été communiqués à Epoch Times, montrent que sur les 5% interrogés, 67,1% souhaitent que ces règles reste en place, 26,1% ne le souhaitent pas et environ 6,8% n’ont pas répondu à la question.
« L’argument de la grand‑mère est un mensonge », déclare Peter Antico. « Ce sont maintenant des faits irréfutables. Duncan Crabtree‑Ireland et la présidente Fran Drescher ont refusé le débat ouvert, et n’ont pas fait preuve de bon sens. Et en conséquence, ils ont causé un préjudice irrévocable à des milliers de membres. »
L’industrie viole leurs droits constitutionnels, déclarent les acteurs
Fran Drescher a également encouragé ceux qui ne veulent pas se faire vacciner à demander une exemption.
Le problème avec sa position, ont déclaré plusieurs acteurs à Epoch Times, est qu’aucune de leurs exemptions n’a été envisagée, et encore moins accordée.
Peter Antico, Chuck Slavin, Rockmond Dunbar, Erik Nicolaissen et Michelle Jubilee – ainsi que quelques acteurs de renom qui ont demandé à rester anonymes – ont insisté sur le fait que la SAG‑AFTRA viole leurs droits au titre VII, qui exige que les employeurs tiennent compte des croyances religieuses de leurs employés.
Le même argument a permis à des travailleurs de la santé de gagner des procès contre certains hôpitaux.
Dans un récent échange de courriels avec un avocat de la SAG‑AFTRA, l’actrice du court-métrage La Cible et du long-métrage Eleanor Imoya Monroque a demandé à l’avocat de lui envoyer des copies des « prétendus rapports » qui soutiennent la politique vaccinale du syndicat.
« Est‑ce que vous vivez dans un vacuum ou une bulle ? » a demandé Imoya Monroque dans un courriel daté du 21 février, détaillant les preuves que le vaccin est non seulement inefficace pour prévenir la transmission et l’infection, mais aussi dangereux.
La base de sa colère était la décision du syndicat de lui interdire, ainsi qu’à un groupe d’acteurs, d’utiliser le salon des membres pour une réunion dans ses locaux de New York sans preuve de vaccination.
L’avocat du syndicat, Jason Touretz, a déclaré à Imoya Monroque par courriel que cette décision était « due au risque déraisonnable » qu’ils représentaient pour les autres membres.
Maya Dunbar estime que l’argument est une pure hypocrisie. La SAG‑AFTRA organise des soirées sans tester personne dans ces mêmes bâtiments.
« La réalité est qu’ils savent qu’ils ont fait du tort à tant de membres et qu’ils ne veulent pas avoir affaire à nous, nous affronter parce qu’ils ne veulent pas être responsables. Nous avons été complètement exclus et réduits au silence. »
Un récent mémo diffusé par Duncan Crabtree‑Ireland aux membres du syndicat a également suscité l’indignation des acteurs.
Dans ce mémo, le quinquagénaire, qui a été embauché en 2021 en tant que nouveau cadre supérieur de la SAG‑AFTRA, a écrit : « Nous reconnaissons que certains de nos membres sont confrontés à des défis pour obtenir un emploi s’ils ne peuvent pas ou choisissent de ne pas être vaccinés, mais nous reconnaissons également les nombreux membres qui seraient incapables de travailler ou qui choisiraient de ne pas travailler dans un lieu de travail non vacciné en raison du risque supplémentaire impliqué. »
Chuck Slavin explique que lorsque lui et d’autres acteurs ont contacté Duncan Crabtree‑Ireland au sujet de ce commentaire, le directeur général a essentiellement répondu qu’il y avait « deux types d’acteurs : ceux qui sont vaccinés et peuvent travailler, et ceux qui ne sont pas vaccinés et ne peuvent pas travailler ».
« Je ne l’ai fait que pour garder mon emploi »
L’actrice Lynne Marie Merzejewski, qui faisait son chemin avec des apparitions dans Desperate Housewives et Les experts : Manhattan, explique à Epoch Times qu’elle était tellement opposée au vaccin qu’elle « pleurait littéralement dans le coin de la pharmacie » en essayant de rassembler la force de faire ce qu’elle savait être mauvais.
« J’avais travaillé si longtemps pour arriver là où j’étais. Je ne l’ai fait que pour garder mon emploi », explique‑t‑elle.
Malheureusement, ses craintes étaient avérées car elle a eu plusieurs problèmes de santé juste après avoir pris la piqûre, notamment une neuropathie périphérique dans une de ses jambes.
Lorsqu’elle s’est rendue chez un neurologue pour se faire soigner, celui‑ci lui a affirmé que le symptôme était un effet secondaire courant du vaccin Covid. Cependant, le médecin n’a pas voulu l’aider à déclarer son cas au Vaccine Adverse Event Reporting System. Plus communément appelé VAERS, il s’agit de la base de données d’auto‑déclaration américaine des troubles potentiellement liés aux vaccins.
« Personne à Hollywood ne veut admettre que ces choses se produisent », poursuit l’actrice, qui ne peut plus travailler en raison de sa blessure.
D’autres acteurs ont également pris des mesures contre les règles de vaccination de la SAG‑AFTRA. Ingo Rademacher, la star du feuilleton General Hospital a été licencié pour avoir refusé de se faire vacciner. Ingo Rademacher est en plein procès contre ABC.
Parmi les autres acteurs de renom qui ont pris le risque de contrarier les producteurs d’Hollywood en s’exprimant sur le sujet, citons Ice Cube, qui a déclaré en novembre à Entertainment Weekly qu’il avait perdu un contrat de 9 millions de dollars pour un rôle dans le film Oh Hello No pour avoir refusé de se faire vacciner.
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