Alors que de nombreux Français se trouvent dans l’impossibilité de se rendre sur leur lieu de travail ou dans l’obligation de louer une chambre d’hôtel, que les dépanneuses elles-mêmes n’ont plus le carburant suffisant pour récupérer les voitures en panne et que des bagarres ont lieu dans les stations-service, les syndicats persistent dans l’indécence.
Les raffineurs, dont la rémunération tutoie les 5000 € mensuels, qui bloquent des secteurs entiers pour que leurs salaires augmentent, pourraient être rejoints par d’autres salariés, notamment ceux d’EDF. En effet, le syndicat FNME-CGT, qui représente les employés de l’énergie, appelle à étendre l’action à tout le secteur énergétique et annonce que des débrayages pourraient avoir lieu dans cinq des réacteurs nucléaires d’EDF. Philippe Martinez, lui, souhaite « généraliser les grèves », et ce, « dans toutes les entreprises, publiques comme privées ».
Cet appel, qui survient peu après l’annonce du gouvernement concernant la réquisition des employés d’Esso-ExxonMobil, pourrait rendre la situation plus critique qu’elle ne l’est déjà. Les syndicats des dockers, qui ont réussi à tuer les ports français, se disent solidaires de leurs camarades et annoncent une grève en cas de réquisition. Certains salariés de la RATP et du technicentre chargé du réseau nord de la SNCF (qui comprend les Eurostar et les Thalys) pourraient rejoindre le mouvement. Les syndicats de l’enseignement appellent aussi à la grève le 18 octobre.
Il est grand temps de se demander qui profite réellement du système, régulièrement conspué par les syndicalistes. Seraient-ce les actionnaires, qui risquent leur argent dans des entreprises et leur permettent ainsi de produire un meilleur service ? Ou les syndicats et les grévistes, qui, en période de pénurie et alors que le froid se rappelle doucement à notre souvenir, font du chantage pour augmenter leurs salaires ? On est pourtant bien loin de Germinal ?
Article écrit par Adélaïde Motte, avec l’aimable autorisation de l’IREF.
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