ENTRETIEN – L’Ukraine coupable de l’explosion des gazoducs Nord Stream 1 et 2 ? Une enquête du Wall Street Journal publiée le 15 août soutient que cette opération a été commanditée par l’armée ukrainienne et approuvée par le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avant qu’il ne décide d’ordonner son arrêt, à la demande de la CIA. L’ordre aurait été ignoré. La présidence ukrainienne voit néanmoins dans cette mise en cause un « non-sens absolu ». Expert en questions énergétiques et auteur de Guerre de l’énergie : Au cœur du nouveau conflit mondial (éditions du Rocher), Fabien Bouglé revient sur ces nouvelles informations et analyse la portée géopolitique de cette accusation.
Epoch Times : Pouvez-vous rappeler le contexte géopolitique dans lequel s’inscrit le sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2 le 26 septembre 2022 ?
Fabien Bouglé : Dans mon ouvrage Guerre de l’énergie, je situe le début de la troisième guerre mondiale, que je considère comme une guerre de l’énergie, à l’explosion des gazoducs Nord Stream 1 et 2. Il est essentiel de rappeler l’importance géopolitique de ces pipelines.
Après la Révolution orange de 2004, qui a vu l’arrivée au pouvoir de Viktor Louchtchenko, pro-occidental, les relations entre Kiev et Moscou se sont détériorées, puisque l’Ukraine représentait pour la Russie un espace stratégique crucial, plus de 80 % des exportations de gaz russe vers l’Europe transitant par l’Ukraine via les gazoducs russes Soyouz et Brotherhood.
Pour échapper à ces turbulences géopolitiques, l’Allemagne, ayant besoin d’un approvisionnement direct en gaz de la Russie pour des raisons économiques, a lancé le projet de construction du gazoduc Nord Stream 1 en 2005 sous l’impulsion du chancelier Gerhard Schröder, également ami de Vladimir Poutine.
Nord Stream 1 était capable de transporter 55 milliards de mètres cubes de gaz par an. En 2018, commence toutefois la construction de Nord Stream 2, destiné à doubler cette quantité de gaz livrée chaque année, atteignant ainsi 110 milliards de mètres cubes. Soit, avant le déclenchement de la guerre en Ukraine, environ 25 % de la consommation de gaz en Europe. Si Nord Stream 1 ne posait pas encore un réel problème géopolitique aux États-Unis, Nord Stream 2 faisait de l’Ukraine, jusqu’alors une route encore essentielle pour le transit du gaz russe, un passage désormais non indispensable pour alimenter l’Europe en gaz depuis la Russie. Autrement dit, l’Europe se dévassalisait des États-Unis et se vassalisait à la Russie.
Dès lors, il devenait impératif pour l’Oncle Sam d’empêcher la mise en service de Nord Stream 2, qui s’y est employé par le biais de lois extra territoriales. En décembre 2019, dans l’optique de bloquer le projet, Donald Trump a ainsi signé la loi de défense nationale (NDAA), qui incluait des sanctions contre les entreprises associées à la construction de Nord Stream 2. Au pouvoir, Joe Biden a maintenu certaines des sanctions contre les entreprises liées à Nord Stream 2, tout en renonçant néanmoins à certaines d’entre elles. Finalement, le NS2 sera achevé en décembre 2021, sans être encore opérationnel.
Le NS1 a déjà servi de levier de pression à la Russie sur l’Europe en réponse aux sanctions occidentales suite à l’invasion de l’Ukraine. Prétextant des problèmes techniques, Moscou a réduit en juin 2022 puis finalement coupé fin août 2022 ses livraisons de gaz à travers le NS1. Et le 26 septembre 2022 a lieu le sabotage des gazoducs Nord Stream, en mer Baltique.
Que révèlent les nouvelles informations publiées par le Wall Street Journal et quelle analyse en faites-vous ?
L’explosion des gazoducs NS 1 et NS 2 a suscité de nombreuses spéculations et théories sur l’identité des responsables. L’Ukraine et certains observateurs en Occident ont d’emblée affirmé que la Russie était derrière les explosions, bien qu’il soit aujourd’hui largement reconnu qu’il est illogique qu’elle détruise ses propres infrastructures coûteuses, qui représentent un levier de pression considérable dans ses négociations avec l’Union européenne.
Une autre théorie : les États-Unis auraient pu avoir intérêt à saboter les gazoducs pour couper définitivement l’approvisionnement énergétique entre la Russie et l’Europe, consolidant ainsi la dépendance de l’Europe envers le gaz naturel liquéfié (GNL) américain.
Cette piste a été notamment soutenue par le journaliste d’investigation américain Seymour Hersch en février 2023 qui, dans une enquête, a affirmé que des plongeurs de la marine américaine auraient placé des explosifs C4 près de ces gazoducs lors d’exercices militaires en juin 2022. Une opération, selon lui, imaginée par la CIA en coopération avec la Norvège et accréditée par les déclarations antérieures du président Joe Biden. Ce dernier avait explicitement déclaré début février 2022 que si la Russie envahissait l’Ukraine, « il n’y aurait plus de Nord Stream 2 », ajoutant que « nous mettrons fin à cela », ce qui laissait entendre que les États-Unis avaient les moyens d’empêcher la mise en service du gazoduc.
Dans le sens de cette théorie, il y avait également eu le fameux tweet « Thank you, USA » du ministre des Affaires étrangères polonais Radosław Sikorski après l’explosion des gazoducs russes, et le message de l’ancienne Première ministre britannique Liz Truss, qui aurait écrit « c’est fait » à Antony Blinken, secrétaire d’État des États-Unis, une minute après l’explosion du pipeline.
En revanche, en mars 2023, le New York Times est venu imputer la responsabilité du sabotage à un « groupe pro-ukrainien » sur la base d’informations obtenues par le renseignement américain. Le journal estimait cependant que ces informations ne permettaient « aucune conclusion ferme » et laissaient « ouverte la possibilité que l’opération ait été lancée en secret par une force tierce ayant des liens au sein du gouvernement ukrainien ou ses services de sécurité ».
Enfin, selon une enquête du Wall Street Journal, publiée le 15 août 2024, l’opération de sabotage des gazoducs russes aurait été exécutée sous la supervision du commandant en chef de l’armée ukrainienne de l’époque, Valery Zaloujny, et validée par Volodymyr Zelensky, lui-même, avant qu’il ne décide d’ordonner son arrêt à la demande de la CIA, qui avait eu vent de l’affaire fin juin et aurait voulu l’empêcher. Comme la fois précédente, Kiev a nié toute implication, accusant plutôt la Russie d’avoir des motivations « évidentes » dans la destruction de Nord Stream.
Pour ma part, la question de savoir comment et par qui le sabotage a été réalisé importe moins que de savoir à qui profite le crime dans cette guerre mondiale de l’énergie. Il était de notoriété publique depuis des années que l’Alliance Schröder-Poutine avait suscité la colère du gouvernement américain. Et avec la destruction des gazoducs Nord Stream, l’Europe s’est retrouvée dans une situation de pénurie de gaz, ce qui a réduit sa dépendance vis-à-vis de la Russie et l’a forcée à combler ce manque par de l’approvisionnement en GNL américain. Et en même temps l’explosion de la facture énergétique en Europe liée à ce sabotage a détruit la compétitivité de l’industrie européenne au moment où les USA promulguaient l’Inflation Reduction Act afin d’attirer les industries européennes sur le sol américain. Quoi qu’il en soit, l’Allemagne a payé un lourd tribut économique avec cette affaire.
Après le sabotage de Nord Stream, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avait écrit sur Twitter que « toute perturbation délibérée des infrastructures énergétiques européennes actives est inacceptable et conduira à la réponse la plus forte possible ». Si la culpabilité de l’Ukraine dans la destruction d’infrastructures stratégiques pour l’approvisionnement énergétique de l’Allemagne venait à être établie, quelles en seraient les conséquences géopolitiques en Europe ?
Si la responsabilité ukrainienne est établie, cela pourrait conduire à de fortes tensions intra-européennes, qui commencent d’ailleurs déjà à émerger.
Le 15 août, dans les colonnes du quotidien Die Welt, August Hanning, l’ancien directeur des services de renseignements allemands BND a déclaré qu’« il est évident que c’est une équipe ukrainienne qui a mené l’attaque », ajoutant que « cela n’a été possible qu’avec un fort soutien logistique de la Pologne ». En réponse, le vice-Premier ministre et ministre du Numérique polonais Krzysztof Gawkowski a rétorqué que « les paroles des hommes politiques allemands ou des membres de l’administration d’État en Allemagne » ne font que propager de « la désinformation russe ».
Fait souvent oublié, le lendemain du sabotage des gazoducs russes, la Pologne – désireuse de s’affranchir des importations de gaz russe – inaugurait son nouveau gazoduc Baltic Pipe permettant d’importer chaque année jusqu’à 10 milliards de mètres cubes de gaz de la Norvège à la Pologne et de transporter 3 milliards de mètres cubes de gaz de la Pologne au Danemark.
Dans le cadre de l’enquête allemande sur le sabotage de Nord Stream, le parquet polonais a par ailleurs confirmé le 14 août avoir bien reçu un mandat d’arrêt émis par Berlin contre un plongeur ukrainien établi en Pologne. Mais ce dernier a désormais quitté le pays, ce qui a conduit les autorités allemandes à s’interroger sur ce qui a pu pousser Varsovie à ne pas l’extrader…
Quoi qu’il en soit, l’Allemagne ne pourra que difficilement justifier le maintien de son soutien à Kiev, le deuxième plus important après les États-Unis, si d’aventure l’Ukraine était responsable du sabotage d’une infrastructure russe fondamentale pour l’économie allemande. D’ailleurs, ce 18 août, Berlin a annoncé geler toute nouvelle aide militaire à l’Ukraine, même si, officiellement, cette décision répondrait à une volonté du ministre des Finances d’équilibrer les comptes publics.
Cet acte terroriste, en raison de sa gravité, pourrait donc entrainer des répercussions significatives sur les relations entre les pays européens et altérer les dynamiques géopolitiques.
Avec la fin du conflit en Ukraine, on peut ainsi imaginer plusieurs scénarios dans cette guerre de l’énergie. L’Ukraine accusée du sabotage de Nord Stream, possiblement avec d’autres pays européens, l’Allemagne pourrait mettre un terme à son soutien et reconstruire en partenariat avec la Russie les gazoducs endommagés.
Si Donald Trump est élu dans quelques mois, il y a en outre fort à parier qu’il mettra fin à la guerre en Ukraine. Et ironie tragique de l’histoire pour les Européens, on pourrait même s’attendre à une coopération entre la Russie et les États-Unis dans le domaine du nucléaire.
Comme je l’ai révélé sur Sud Radio chez André Bercoff, l’Europe est en réalité menée en bateau : alors qu’elle s’affaiblit en appliquant des sanctions contre Moscou dans le domaine de l’énergie, les Américains, eux, n’ont jamais cessé leurs échanges commerciaux avec la Russie dans ce secteur !
Depuis le début de la guerre en Ukraine, une dérogation du département du Trésor, déjà renouvelée cinq fois, exempte en effet de sanctions les principales banques russes, y compris la Banque centrale, dans tout le secteur énergétique…
Dans le même temps, selon une note d’alerte de l’ambassade de France aux États-Unis, le Parti républicain américain, par le biais d’un projet de loi, veut appliquer des sanctions extraterritoriales contre le géant de l’industrie nucléaire français, Framatome, au motif qu’il collabore avec Rosatom, l’entreprise russe de l’énergie atomique. En d’autres termes, les États-Unis veulent sanctionner la France « afin d’affranchir les pays occidentaux de tout lien avec la Russie dans le nucléaire civil » et, en même temps, organisent leurs relations économiques avec la Russie par des exemptions de sanctions !
À noter que Westinghouse, firme américaine du nucléaire, aurait alors le monopole pour approvisionner en combustible les centrales d’Europe de l’Est, de conception « soviétique », puisque Framatome serait désormais évincé, alors même que la France enchaine déjà les camouflets face à l’Oncle Sam.
En juin 2022, l’Ukraine a commandé la construction de pas moins de neuf réacteurs nucléaires à l’Américain Westinghouse. Même pas un seul réacteur n’a été commandé à son voisin européen français, qui finance pourtant son effort de guerre. Autre revers pour la France : en novembre 2022, la Pologne a aussi choisi Westinghouse pour l’accompagner dans son tout premier programme nucléaire et, un mois plus tard, la Bulgarie a signé avec le groupe américain un contrat de dix ans pour approvisionner en combustible sa centrale nucléaire de Kozlodouy. Pour réduire leur dépendance aux énergies russes, en mars 2023, c’est la République tchèque qui a cette fois-ci signé avec Westinghouse, suivie, en août 2023, par la Slovaquie. La Roumanie a, elle aussi, présigné la construction d’un SMR américain de 462 MW avec la société NuScale.
Le seul pays européen à avoir décidé de signer un partenariat avec la France en matière de nucléaire, c’est la Hongrie de Viktor Orban, en septembre 2023.
Vous affirmez aussi que l’Europe est le champ de bataille du nouveau nucléaire.
Les États-Unis, tout comme la Russie, ont compris une chose : lorsqu’un pays s’engage avec une puissance nucléaire pour la construction d’un réacteur, il adopte une technologie particulière et devient de facto dépendant du pays fournisseur pour les décennies à venir. Le nucléaire est un outil de relation géopolitique sur le long terme. C’est pourquoi la Russie étend ses réacteurs nucléaires en Afrique ou que les États-Unis coupent l’herbe sous le pied à la France pour remplacer les réacteurs nucléaires de conception « soviétique » en Europe de l’est par leur propre technologie.
Les États-Unis, notamment par le biais de John Kerry, envoyé spécial pour le climat au sein de l’administration Biden, promeuvent en effet le projet Phoenix, qui se donne ouvertement pour but d’accélérer la transition en Europe des centrales à charbon vers les SMR américains. Ce nom n’est pas choisi au hasard, car il renvoie au réacteur français Superphoenix, fermé sans concertation par Lionel Jospin en 1997, alors qu’il donnait à la France et à l’Europe 30 ans d’avance sur ses concurrents…
La solution pour que l’Europe assure son indépendance énergétique passe donc bien par le déploiement du nucléaire, qui contribue à une abondance énergétique incontestable tout en limitant considérablement les conséquences environnementales indésirables causées par les centrales à charbon ou les éoliennes.
Cependant, l’Allemagne, ne supportant pas l’avantage économique que le nucléaire confère à la France, milite pour le recours à ces énergies renouvelables, faisant de la déstabilisation de l’industrie nucléaire française une priorité stratégique.
Cela se traduit par des actions d’influence à Bruxelles, Berlin et même Paris, cherchant à freiner ou entraver le développement du nucléaire en France et en Europe. Une véritable constellation d’acteurs pilotés par l’Allemagne – officines antinucléaires, lobbies, même des infiltrations dans les ministères français – opère tantôt publiquement, tantôt dans l’ombre, dans une guerre technocratique et géopolitique, qui passe par la manipulation des institutions de l’Union européenne pour promouvoir son modèle fondé sur les énergies renouvelables.
Côté français, il est vain de croire que l’on peut continuer à adopter un « en même temps » énergétique, en mélangeant le nucléaire et les énergies intermittentes comme l’éolien, combinées au gaz ou au charbon. Ces énergies sont imprévisibles, peu efficaces et coûteuses, ne faisant que retarder la mise en place de centrales nucléaires en France et en Europe.
Nos gouvernants l’ont pourtant oublié : la construction européenne prend ses racines dans le développement de l’industrie de l’énergie atomique, dans un souci de coopération économique, de sécurité et d’indépendance énergétique.
Le 25 mars 1957 marquait la signature de deux traités majeurs à l’origine de la construction européenne : celui établissant la Communauté économique européenne (CEE), mais aussi celui fondant la Communauté européenne de l’énergie atomique (CEEA), également connue sous le nom d’Euratom. Par conséquent, l’Union européenne est étroitement liée à l’énergie nucléaire. Lutter contre le nucléaire, c’est donc remettre en cause l’Europe elle-même, et s’opposer au nucléaire en Europe, c’est œuvrer contre la paix en Europe.
Comme l’affirmait Guy Mollet, président du Conseil des ministres français, dans un discours le 11 septembre 1956 : « Pour une grande partie de notre ravitaillement en pétrole nous sommes, vous le savez, dans la dépendance du Moyen-Orient. La crise de Suez montre brutalement la nécessité de disposer en France même et dans les territoires de la République de nouvelles sources d’énergie pour assurer notre indépendance en ce domaine. L’énergie atomique peut fournir le relais nécessaire. C’est dire l’importance du programme atomique français pour l’avenir du pays. C’est dire aussi l’importance de l’organisation atomique européenne (Euratom), qui permettra un développement plus rapide de l’équipement de la France et de ses voisins en centrales nucléaires. »
Pour rappel, en réponse à la décision du chef d’État égyptien, Gamal Abdel Nasser, de nationaliser le 26 juillet 1956 le canal de Suez, voie de passage stratégique pour l’Europe en matière de transports de matières énergétiques comme le pétrole venant du Moyen-Orient, Israël, la France et le Royaume-Uni avaient envahi l’Égypte le 26 octobre. La victoire militaire de cette coalition s’était en revanche suivie d’un échec diplomatique sous l’influence des États-Unis et de l’Union soviétique, laissant à l’Égypte le contrôle de ce canal indispensable pour la sécurité d’approvisionnement énergétique des pays européens.
Ensuite, au cours des cinquante dernières années, des organisations financées et soutenues par l’industrie pétrolière américaine et le secteur gazier soviétique ont travaillé ensemble pour ternir l’image d’un nucléaire capable de libérer une Europe dépendante.
L’Europe s’est ainsi retrouvée soumise à 55 % des importations pour couvrir ses besoins énergétiques, entièrement tributaire des États-Unis ou de la Russie, deux nations totalement autonomes sur le plan énergétique.
L’enjeu européen de demain, c’est donc de reconstruire une Europe du nucléaire, ce que j’appelle le plan nucléaire européen (PNE), que la France doit piloter. Les nouvelles technologies du nucléaire comme les surgénérateurs utilisant de l’uranium appauvri et du plutonium, en quantités très importantes sur le sol français, permettent même plusieurs milliers d’années de production électrique et d’indépendance énergétique que la France peut offrir aux autres pays membres de l’Union européenne.
C’est pourquoi la France doit d’urgence renouer avec une vision historique de la communauté européenne, où le nucléaire est un pilier de souveraineté énergétique et un facteur de stabilisation des relations en Europe. C’est la seule voie pour retrouver une Europe des nations, bâtir notre indépendance énergétique et garantir la paix sur le continent européen.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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