Après plusieurs semaines de confinement, certaines sorties ne sont pas pour des produits dits « de première nécessité », mais pour des produits devenus tout autant nécessaires, notamment pour jardiner ou bricoler chez soi (peintures, vis, clous, outils, etc), cependant, beaucoup se font verbaliser pour ce genre d’achat ; alors que peut-on acheter ?
Le semaine dernière, un habitant de Caen était sorti pour récupérer au drive de bricolage de sa ville ce qu’il avait commandé. Pas des produits de première nécessité, mais des produits qui au bout de 4 semaines peuvent s’avérer indispensables pour continuer à s’occuper chez soi. Problème, il a été verbalisé pour cela, « 175 euros le pot de peinture, amende comprise » avait-il déclaré.
Est-ce justifié ou arbitraire ? Comment savoir après tout ce temps ce qui est dorénavant considéré comme autorisé ou interdit ? Parfois ça passe, parfois non, et il n’existe pas de liste officielle des produits dits « de première nécessité ».
Une notion qui aujourd’hui pourrait être davantage détaillée. Surtout quand le président lui-même déclare qu’il faut « continuer à faire vivre le pays », d’après son dernier discours lundi 13 avril.
“175 euros le pot de peinture amende comprise”: autorisé, interdit, que peut-on aller acheter pendant le confinement ? – France 3 Normandie https://t.co/lAMuNXmCtT
— CARDON (@CARDON22572613) April 15, 2020
Face à ces petits achats de la vie qui semblent presque tous engendrer une verbalisation, Karim Bennacer, responsable Normandie du syndicat de police Alliance à Rouen, se dit désolé de voir les verbalisations en augmentation.
Pour lui : « Un policier (ou un gendarme) doit toujours faire preuve de discernement. On peut constater une infraction et choisir la pédagogie plutôt que la verbalisation », soupire-t-il, d’après France3 Régions. D’un autre côté, il ajoute que « les contrôles se multiplient » notamment à cause des abus, « on reçoit chaque jour du renfort supplémentaire pour être visible partout, à la demande des maires qui se plaignent de ne pas parvenir à faire respecter correctement le confinement ».
En effet, même si certains sortent pour une nécessité, d’autres sortent pour des futilités ou pour se promener dans les rayons des magasins, pénalisant au final tout le monde, car les policiers ou les gendarmes ne peuvent faire la distinction.
Pour éviter tout quiproquo, Karim Bennacer précise qu’il faut « absolument être en mesure de présenter une attestation bien remplie et la bonne case cochée avec ses papiers d’identité. C’est la seule obligation et la seule chose que nous sommes amenés à contrôler réellement ».
Au final, pour aller chercher vos achats à un drive de bricolage ou vous rendre dans une jardinerie, il faut bel et bien cocher la case des achats de première nécessité. Même si la notion de première nécessité semble discutable dans ces cas-ci. Néanmoins, pour être sûr de ne pas être verbalisé, nous vous conseillons de faire d’une pierre deux coups, en faisant vos courses de première nécessité en même temps, si possible.
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