Sophie de Boisgrellier, éleveuse de brebis à Ambrugeat en Haute-Corrèze, a été une des premières à identifier le loup dans la région et à alerter sur la situation. Cependant, les attaques ont continué, au point qu’aujourd’hui, elle a décidé à contre-cœur d’abandonner sa profession.
Installée en bio à Ambrugeat, Sophie de Boisgrellier, éleveuse de brebis, ne peut plus continuer ainsi. En effet, bien qu’elle admire le loup, ce prédateur lui mène également la vie dure, voire impossible, en raison des attaques répétées envers ses animaux.
« C’est un pan de vie qui s’en va. On ne peut plus laisser des animaux dehors, même avec des chiens de protection. Moi, je ne veux pas faire de l’élevage en batterie, ce n’était et ce ne sera jamais mon truc », a confié Sophie à France 3 Régions.
Pour elle, le cauchemar a commencé en 2014, lorsqu’elle fut l’une des premières à alerter sur la présence du loup. D’abord raillée, les années ont passé et lui ont donné raison. Trop même, puisqu’en 2019, elle a perdu 386 animaux. Une hécatombe qui s’est poursuivie en 2020, avec 220 animaux perdus. En 2021 et 2022, elle a arrêté de compter les cadavres.
« Je n’ai rien contre le loup, je fais partie des gens qui admirent cette bestiole depuis que je suis toute petite. Mais il doit y avoir une régulation. Un loup qui rentre dans un troupeau, il doit être abattu et on devrait pouvoir le faire. Les loups, ils ont tout ce qu’il faut dans la nature. Il faut lutter contre les loups déviants. Ceux qui viennent se servir dans un troupeau, par facilité », a confié Sophie, qui a finalement décidé de tout arrêter.
Le loup ou les moutons ?
Une éleveuse de Corrèze a tranché : elle vend sa ferme ! https://t.co/wW6Cqytw7C pic.twitter.com/EQRHfKq3Mw— France 3 Limousin (@F3Limousin) January 17, 2023
« Nous ne pouvons pas être en permanence sur la défensive. Ce n’est pas une vie, on est usé prématurément », a-t-elle ajouté, en précisant que son exploitation sera vendue dans les prochaines semaines. Elle compte même quitter son territoire, car les cadavres de ses animaux continuent de hanter ses nuits.
Un triste dénouement pour celle qui aimait voir les brebis pâturer dehors.
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