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Face au démarchage abusif, ce retraité fait perdre du temps à ceux qui l’appellent

septembre 28, 2022 10:17, Last Updated: septembre 28, 2022 10:17
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Georges Briand, un retraité de La Richardais près de Dinard en Ille-et-Vilaine, ne supportent plus le démarchage abusif. Pour y faire face, il a donc décidé de faire perdre du temps à ses interlocuteurs en les faisant tourner en bourrique.

Pas moins de 1700, c’est le nombre d’appels téléphoniques et plus précisément de démarchage abusif qu’a reçu Georges Briand depuis 2019. Constatant que la situation est restée la même malgré la loi du 24 juillet 2020 censée encadrer le démarchage, il a donc décidé de lutter contre ce harcèlement en faisant perdre du temps à ses interlocuteurs.

Pour ce faire, Georges se donne de faux loisirs ou métiers, fait des blagues, ne vient pas au rendez-vous et donne une fausse adresse pour les envois par la poste de bons d’achat ou d’invitations, obligeant son interlocuteur à renvoyer inutilement des colis.

Interviewé par Le Pays Malouin, Georges a fait part de ses techniques : « J’ai répondu que j’étais intéressé pour faire une formation, que j’étais commercial… Que je traversais l’Espagne jusqu’à Algesiras pour ensuite aller me fournir à Marrakech. Que je vendais de la drogue, quoi. Alors, bien sûr, ça a raccroché ».

Quant à ses blagues, il a partagé un dialogue qu’il reprend souvent :

« Vous m’avez déjà appelé je crois ?

« Non, je ne pense pas »

« Si, si, une certaine Sarah »

« Non, il n’y a pas de Sarah ici »

« Mais si, elle s’appelle Sarah Croche »

Selon Georges, certains de ses interlocuteurs en rigolent, tandis que d’autres non, jusqu’à parfois recevoir des insultes ou des menaces comme « on sait où vous habitez » ou « on va venir vous voir », a-t-il partagé.

Dans d’autres cas, « parfois c’est moi qui pose des questions, j’inverse la situation », a-t-il confié. Il n’hésite pas non plus à faire déplacer les démarcheurs les plus insistants, « mais je les laisse dehors ».

En outre, concernant la loi du 24 juillet 2020, Georges a partagé : « Quand je leur parle de cette loi, ils me répondent que leur intention n’est pas de me vendre quelque chose, mais de m’informer ! »

En colère, il espère désormais un prochain encadrement bien plus sévère pour le démarchage téléphonique de ces sociétés, qui sont « souvent à l’étranger et qui n’ont aucun complexe à exploiter ces gens pour nous harceler », a-t-il conclu.

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