L’étau se resserre avec l’algorithme de Facebook et la liberté d’expression est sans cesse un peu plus restreinte sur ce réseau social. Et s’il y a bien un sujet avec lequel Facebook ne badine pas, c’est la vaccination, les contenus qu’il considère comme des « fake news » sur ce sujet seront désormais supprimés.
Le réseau social de Mark Zuckerberg a décidé de mener une politique de censure drastique à l’encontre de ceux et celles qui divulgueraient des informations sur la vaccination, jugées par le groupe, comme étant fausses.
Jusqu’à présent, Facebook avait déjà manifesté sa soif de censure par des avertissements et en réduisant la visibilité des publications jugées par lui, comme de « fausses informations ». Mais dans les semaines à venir, le média social va aller plus loin. Il commencera donc par « supprimer les fausses allégations qui auront été démenties par les experts de la santé publique sur Facebook et Instagram », a-t-il annoncé dans un post de blog, ce jeudi 3 décembre.
Covid-19 : comment Facebook va tenter de faire face aux fake news sur les vaccins
? https://t.co/BQQYe9qLuY pic.twitter.com/15KstQiowY— Le Parisien (@le_Parisien) December 4, 2020
« Facebook supprimera les fausses affirmations selon lesquelles les vaccins Covid-19 contiennent des micropuces ou tout autre élément ne figurant pas sur la liste officielle des composants du vaccin. Nous supprimerons également les théories conspirationnistes concernant les vaccins Covid-19 connues aujourd’hui pour être fausses : comme par exemple celles qui affirment que des populations spécifiques étaient utilisées sans leur consentement pour tester l’innocuité du vaccin », a encore énoncé le groupe.
Le réseau social précise également que les « éléments de désinformation à propos du virus et qui peuvent avoir pour conséquence des dommages physiques imminents » seront supprimés. Il ajoute que « cela pourrait inclure de fausses affirmations sur la sécurité, l’efficacité, les composants ou les effets secondaires du vaccin ».
Depuis de nombreuses années, le terme « vaccin » faisait déjà l’objet d’une sévère surveillance au sein de l’algorithme Facebook. Dès janvier dernier, le terme « Covid-19 » y a été ajouté afin de supprimer les fausses allégations sur le virus ou exclure les groupes Facebook des anti-masques, ainsi que le relate Le Parisien. Le journal rapporte que « 12 millions de contenus de ce type ont ainsi été supprimés sur Facebook et Instagram », ainsi que l’affirme le groupe. En octobre, Facebook avait déjà informé les internautes que toute publicité anti-vaccinale serait refusée.
Facebook interdit les publicités « anti-vaccins »#ApollineMatin pic.twitter.com/m1mkMZm9zv
— RMC (@RMCinfo) October 14, 2020
Facebook a ainsi réussi à surveiller les propos de ses utilisateurs grâce aux algorithmes de modération appelés « Machine Learning ». Cette technique est déjà utilisée pour supprimer des publications concernant la pornographie ou la propagande terroriste. Mais la censure de Facebook ne s’arrête pas là puisque son intervention concerne également la politique, notamment avec les élections présidentielles aux États-Unis où il a ajouté ses propres messages à la plupart des messages de Trump.
Le Parisien précise encore que toute recherche des utilisateurs concernant les mots-clés comme « anti-vaccins », « non aux vaccins » ou « vaccins Covid » les amène vers le site de l’OMS (l’Organisation mondiale de la Santé) ou vers des pages officielles d’autorités de santé.
Pour autant, comme l’a signalé Charles Cohen, le Président de la société Bodyguard qui gère la modération ciblée sur des réseaux sociaux, cette technique utilisant des mots-clés a ses limites. « Les contenus complotistes ou haineux ne sont pas à base d’insultes ou de propos choquants. C’est bien l’association de différents mots non violents qui crée un contenu discutable et un modèle statistique à base de mots-clés est vite dépassé », a déclaré le patron de Bodyguard.
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