Les factures d’électricité de plus en plus élevées avec le télétravail et les hausses de tarifs

Par Léonard Plantain
1 août 2021 08:09 Mis à jour: 1 août 2021 08:09

Pour de nombreux ménages, c’est la mauvaise surprise : après un hiver plus froid, du télétravail et des hausses de tarifs successives, le résultat sur la facture d’électricité se ressent, et pas qu’un peu.

« Nous avions un budget de 1 500 euros pour partir en vacances avec mon épouse. Finalement, il n’y aura pas de vacances à la suite de la revalorisation de la facture d’électricité. EDF nous a réclamé près de 900 euros », a déploré Anis, 29 ans, qui habite dans un appartement de 60 m² à Lille.

Pourtant, il a fait attention et a veillé à ce que la température de son appartement ne dépasse pas les 20 degrés : « C’est ça le plus énervant, on a fait attention tout l’hiver, on mettait plusieurs pulls. On avait déjà payé plus de 600 euros d’électricité depuis novembre, plus 900 maintenant. En moins d’un an, on a dépensé plus de 1 500 euros alors que l’on vit à deux dans un appartement assez petit », a-t-il dénoncé.

Chez lui, bien que les radiateurs « grille-pain » y soient pour beaucoup, il faut aussi prendre en compte les hausses successives des tarifs d’électricité. En effet, en 10 ans, les tarifs ont augmenté de plus de 50 %, a relaté Le Parisien, tableaux à l’appui. Ainsi, en 2011, un foyer de 4 personnes se chauffant à l’électricité (9kVA, heures pleines/heures creuses), payait 1 053 euros par an, contre 1 553 euros en 2021.

Et malheureusement, ces hausses ne sont pas près de s’arrêter : à partir du 1er août, une autre augmentation progressive est prévue, de 3,50 à 4 euros par an et par ménage jusqu’en 2024 (pour arriver à environ à 15 euros), a rapporté La Voix du Nord. Ce sera la quatrième augmentation de l’année, et pour ces 4 augmentations, il faut compter 50 euros de plus sur nos factures chaque année.

Cependant, ces 50 euros ajoutés aux radiateurs d’Anis n’expliquent pas la hausse si importante de sa facture. L’hiver plus froid serait donc en cause : « La consommation de nos clients a effectivement augmenté d’environ 5 % cet hiver, de novembre à mars, par rapport à l’année précédente. Cette hausse vient avant tout de températures plus froides. De -0,6 ºC en moyenne, par rapport à l’hiver 2019-2020 », a expliqué EDF au Parisien.

Du côté d’Anis : « EDF nous a expliqués que si nous avions juste un radiateur allumé dans l’appartement, il compensait pour tout l’appartement et donc, il surconsommait. Ils nous ont conseillé d’allumer plusieurs radiateurs alors que nous pensions naïvement que moins on allumait de radiateurs, moins on consommait », a-t-il indiqué.

Ajouté à cela, sa compagne a passé plusieurs semaines en télétravail au cœur de l’hiver. Et selon le travail de modélisation d’Enedis, le télétravail a effectivement joué un rôle dans la consommation : « Entre janvier et juin de cette année, la consommation des ménages a été environ 3 % supérieure à ce qu’elle aurait été si la crise n’était pas survenue », a expliqué Enedis.

En résumé, il n’est pas impossible que chaque ménage ayant adapté son train de vie à la crise sanitaire reçoive également une régularisation de facture. Et si vous êtes concerné, il se peut que votre fournisseur ne vous prévienne pas, comme ça a été le cas pour Anis et sa femme : « Nous avons découvert le prélèvement en nous rendant sur notre compte bancaire. On ne se fera plus avoir », ont-ils conclu.

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