Avec son coin épicerie, le tabac-presse Le Petit Fétilly est le dernier commerce de proximité de son quartier de La Rochelle. Sa gérante est catastrophée : depuis le mois de septembre et l’installation de quatorze nouveaux panneaux stop, elle a perdu une grande partie de la clientèle de passage qui arrêtait faire une course dans son magasin.
« Mon commerce va disparaître. Je vais me retrouver au RSA à 58 ans », s’inquiète Florence Martin Duloz sur Facebook. « Je vais perdre tout ce que j’ai investi et me retrouver endettée. Je suis effondrée ! »
Tout a commencé un vendredi 13. Vendredi 13 septembre exactement. Ce jour-là, la mairie de La Rochelle a installé quatorze nouveaux panneaux stop – sept dans un sens et sept dans l’autre – sur l’avenue de Frétilly, afin de répondre à la demande de la population qui était de réduire la vitesse à 30 km/h, rapporte Sud-Ouest.
« Sur moins de 500 mètres, il faut s’arrêter sept fois », indique CNews dans un reportage vidéo.
Ironie du sort, Mme Martin Duloz faisait partie des personnes qui étaient pour cette mesure, elle a même voté en ce sens. Sans imaginer un seul instant toutes les conséquences que cela aurait pour son commerce dont elle est propriétaire depuis 2020.
500 clients par mois en moins
Trois mois plus tard, les résultats sont catastrophiques : « Mes commandes régulières de tabac sont tombées de 17.000 euros à 10.000 euros. J’ai divisé par quatre celles qui concernent l’épicerie », détaille la commerçante, qui estime avoir perdu 25% de son chiffre d’affaires et 500 clients par mois depuis l’installation des panneaux. « Bref, je pouvais sortir un salaire de 1600 euros par mois, pour 240 heures de travail, j’en suis à moins de 1000… »
Du côté de la mairie, on se réjouit du fait que l’objectif de réduire la vitesse dans l’avenue de Fétilly est atteint. L’adjoint au maire pour le secteur centre de La Rochelle, Christophe Bertaud, est surpris qu’il semble y avoir une stratégie d’évitement de la rue de la part des automobilistes.
L’adjoint a annoncé des comptages pour vérifier le nombre de véhicules qui passent par là. Cela se fera en janvier, avec une présentation des résultats aux riverains « fin février, début mars » pour en débattre publiquement.
« Je vais perdre mon habitation, je vais perdre mon salaire »
« Je ne crois pas pouvoir tenir jusque-là », s’alarme la gérante qui propose une pétition. Cette dernière avait réuni quelque 300 signatures avant Noël. « Faillite annoncée, je suis dévastée. J’appelle à l’aide tous les clients et Rochelais pour changer cet enfer au plus vite… », écrit-elle sur Facebook.
« Non seulement je vais perdre mon travail, je vais perdre mon habitation, je vais perdre mon salaire et je vais me retrouver endettée de 200.000 euros que je dois aux banques », détaille la buraliste, catastrophée.
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