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Faire fuir les trafiquants et non pas les habitants, en axant sur la présence policière et la mixité sociale, selon Gérald Darmanin

août 26, 2023 9:37, Last Updated: août 26, 2023 9:40
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En déplacement à Nîmes, où un enfant de 10 ans et un jeune homme de 18 ans sont morts depuis lundi sur fond de trafic de drogue, Gérald Darmanin a annoncé vendredi des renforts « au moins jusqu’à la fin de l’année » et des moyens d’enquête supplémentaires.

« J’ai chargé monsieur le préfet d’ici un mois de trouver les moyens d’implanter ce commissariat de police municipale et nationale dans ce quartier », a précisé le ministre de l’Intérieur, affirmant que les effectifs policiers ont progressé de 40% depuis cinq ans dans la Préfecture du Gard.

« J’ai le sentiment d’avoir été entendu », a réagi par communiqué le maire Les Républicains de Nîmes, Jean-Paul Fournier, soulignant « demande(r) depuis des mois à l’État des renforts de forces de l’ordre ». Il a toutefois averti que ces annonces devaient « déboucher sur des résultats concrets ». « Avec tous ces moyens extrêmement importants, Nîmes sera, à proportion de ses habitants, la ville où il y aura le plus de services enquêteurs en France », a affirmé le ministre, ajoutant qu’il reviendrait en octobre pour faire le point.

La mixité sociale pour contrer l’insécurité

Mais quand les policiers interviennent, c’est « pour parer au plus pressé », a convenu Gérald Darmanin, expliquant que « l’insécurité et le trafic de drogue ont beaucoup d’autres réponses que le ministère de l’Intérieur » : « Il est évident qu’il y a un sujet d’urbanisme, (…) un sujet de logement, d’habitat dégradé, qui fait naître aussi des marchands de sommeil, des gens qui planquent de l’argent et qui planquent de la drogue en échange de la misère des habitants ».

« C’est comme ça que ça se passe très concrètement », a insisté le ministre : « Il y a évidemment une concentration de population qui connaît les difficultés, et la mixité sociale est une des réponses pour lutter contre l’insécurité ».

M. Darmanin a de même précisé comprendre « la détresse » de la population du quartier de Pissevin, où il a présenté ses condoléances aux parents du petit Fayed en fin de matinée : les habitants « ont raison d’être en colère et de vouloir une réponse ferme. Ils l’auront pour que ce soient les trafiquants qui fuient et non pas eux », car « c’est bien le trafic de drogue qui a causé la mort de cet enfant », victime collatérale lundi soir de la guerre entre bandes pour le contrôle des points de vente de drogue de la cité.

Précisant que le quartier de Pissevin a connu 11 tentatives d’assassinats depuis le début de l’année, le ministre a une nouvelle fois rappelé la responsabilité des consommateurs : « Quiconque consomme de la drogue finance des réseaux criminels extrêmement violents qui tuent, notamment des enfants, et qui financent le terrorisme, le proxénétisme, l’exploitation des êtres humains ».

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