SPORT ET SANTé

Faire son sport en soirée est le meilleur moment pour réduire la glycémie

Il est bien connu que l'exercice physique est bon pour la santé, mais une nouvelle étude révèle que le moment de la journée où l'on pratique peut avoir un effet sur la glycémie
juin 17, 2024 8:15, Last Updated: juillet 9, 2024 1:04
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Selon une nouvelle étude publiée dans Obesity, l’activité physique pratiquée le soir est la plus bénéfique pour les adultes sédentaires en surpoids ou obèses.

L’activité physique modérée à vigoureuse pratiquée le soir a été associée aux réductions les plus importantes de la glycémie. Les résultats étaient particulièrement significatifs chez les personnes souffrant de troubles métaboliques et ayant des difficultés à réguler leur glycémie.

« Nos résultats soulignent l’importance de la prescription d’exercices de précision », a déclaré, dans un communiqué de presse, Jonatan Ruiz, professeur d’activité physique et de santé à l’université de Grenade, en Espagne, et l’un des deux auteurs correspondants de l’étude. « Dans la pratique clinique, le personnel sportif et médical certifié devrait tenir compte du moment optimal de la journée pour améliorer l’efficacité des programmes d’exercices et d’activité physique qu’ils prescrivent. »

Moment propice à l’exercice

La recherche a établi que l’exercice physique aide le corps à réguler les niveaux de sucre dans le sang, en particulier chez les personnes souffrant de problèmes de poids ou de maladies métaboliques. Le Pr Ruiz et son équipe ont constaté que les hommes et les femmes, qui faisaient plus de la moitié de leurs exercices le soir, avaient des taux de glycémie plus faibles pendant la journée, la nuit et dans l’ensemble.

Afin de déterminer les effets bénéfiques du sport selon la période de la journée, les chercheurs ont recruté 186 personnes pour participer à l’étude. La moitié des participants étaient des femmes, et l’âge moyen des participants se situait autour de 46 ans. Tous étaient en surpoids ou obèses, avec un indice de masse corporelle (IMC) moyen de 32,9 kg/m2. Une personne dont l’IMC est compris entre 25 et 30 est considérée en surpoids, tandis que les personnes dont l’IMC est supérieur à 30 sont considérées comme obèses.

Bien que l’équipe de recherche n’ait pas imposé de programme d’exercices aux participants, elle a mesuré toute activité physique pratiquée par les participants et l’a classée en fonction du moment de la journée où elle était pratiquée.

Tous les exercices ont aidé les participants à réduire leur taux de glucose. Le groupe a réduit sa glycémie moyenne sur 24 heures de 1 milligramme par décilitre (mg/dL) les jours où l’activité physique était modérée et jusqu’à 1,5 mg/dL les jours où l’activité physique était intense. Cependant, les chercheurs ont constaté que les niveaux moyens de glucose étaient plus bas lorsque la plupart des exercices modérés à vigoureux étaient pratiqués le soir, ce qui représentait une réduction de 2,16 mg/dL.

« Cette association était plus forte chez les participants dont la régulation du glucose était déficiente. Le schéma de ces associations était similaire chez les hommes et les femmes », écrivent les auteurs.

Ceux-ci ont déclaré qu’ils ne savaient pas encore exactement pourquoi la baisse de la glycémie différait selon l’heure de l’activité physique, mais ils ont suggéré que les rythmes circadiens de l’organisme pouvaient en être la cause.

Les muscles squelettiques, qui sont responsables des mouvements physiques et contribuent à réduire la glycémie en brûlant du sucre, sont moins enclins à décomposer le sucre en soirée. L’insuline est un signal que le corps envoie aux muscles pour qu’ils absorbent et décomposent le sucre, mais les muscles squelettiques deviennent moins sensibles à l’insuline à cette heure de la journée.

« Des preuves cohérentes ont révélé l’existence d’un rythme diurne dans la tolérance au glucose et la sensibilité à l’insuline, car ces fonctions sont relativement altérées le soir par rapport au matin », écrivent les auteurs, qui ajoutent que les personnes atteintes de diabète de type 2 risquent d’augmenter leur taux de sucre dans le sang si elles font de l’exercice le matin.

« Alors que l’on s’oriente vers des prescriptions d’exercices individualisées pour différentes maladies chroniques, cette étude apporte des informations supplémentaires qui vont au-delà du simple fait de dire aux patients de « bouger plus », mais plutôt de bouger aussi souvent que possible et de donner la priorité aux mouvements de l’après-midi au soir lorsque cela est possible pour la régulation du glucose », a déclaré dans un communiqué de presse Renee Rogers, scientifique senior au Centre médical de l’Université du Kansas, qui n’a pas participé à l’étude.

Bouger pour prévenir l’obésité et le diabète

Les recommandations mondiales de l’OMS préconisent de faire au moins 150 mn d’activité physique d’intensité modérée par semaine, ou 75 mn d’intensité soutenue, sans jamais préciser le meilleur moment pour faire de l’exercice.

L’excès de poids peut conduire à l’obésité, qui est un facteur important de diabète. 30 à 53 % des nouveaux cas de diabète de type 2 sont liés à l’obésité, qui augmente les risques de maladies cardiovasculaires et d’accidents vasculaires cérébraux. Toutefois, il est possible de prévenir le diabète de type 2 en modifiant son mode de vie, notamment en perdant du poids, en faisant de l’exercice et en mangeant sainement.

Selon le programme national de prévention du diabète, des changements de comportement peuvent aider les personnes atteintes de prédiabète à perdre 5 à 7 % de leur poids corporel, réduisant ainsi le risque de diabète de type 2 de 58 %.

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